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Faire rayonner la Nation Waban-Aki par Le Nouvelliste

Faire rayonner la Nation Waban-Aki

BRIGITTE TRAHAN – Le Nouvelliste

Crédit photo: Brigitte Trahan – Le Nouvelliste

Elle est directrice du bureau du Ndakinna du Grand conseil de la Nation Waban-Aki. Elle a œuvré en tant que conseillère aux Affaires autochtones au ministère de l’Éducation du Québec, à Québec, où elle a aussi fait un baccalauréat intégré en économie et en politique de même qu’une maîtrise en administration des affaires, des études qui l’ont amenée à voyager en Europe, aux États-Unis et au Pérou où elle a appris l’anglais et l’espagnol.

Suzie O’Bomsawin, 32 ans, caresse le rêve qu’on enseigne l’histoire de son peuple et des Premières Nations dans les écoles du Québec. C’est ce militantisme désireux de faire fleurir la culture et les traditions des Abénakis qui l’a incitée à quitter son emploi gouvernemental. «J’avais le désir de changer les choses», dit-elle. Cette énergie bouillonnante était toutefois difficilement conciliable avec son travail de fonctionnaire, explique-t-elle. «L’histoire de mon peuple est absente», déplore la jeune Abénakise.

Un poste sur mesure pour elle s’est alors ouvert dans sa communauté. C’est de là qu’elle pourra contribuer davantage à l’épanouissement et à la valorisation de sa culture. Malgré les profondes cicatrices laissées par les conflits historiques entre Blancs et autochtones, il reste encore une langue abénakise, des traditions, des contes et des légendes. Suzie O’Bomsawin entend bien contribuer à leur préservation.

«Il est resté plusieurs pratiques ancestrales», se réjouit-elle. Pour preuve, elle exhibe un magnifique ouvrage de vannerie en frêne et en foin d’odeur, une herbe sacrée chez les autochtones. Le foin d’odeur dégage un parfum subtil très agréable. «Ça, c’est l’odeur de chez nous», dit-elle.

«Il y a tout un travail derrière ça. C’est tout un héritage», assure-t-elle en expliquant la méthode complexe de fabrication.

«Il est aussi resté certaines cérémonies qui sont toujours pratiquées, des chants, des danses, des contes et légendes, qui font référence à la création du monde», dit-elle.

La langue a été très fragilisée avec le temps. Suzie O’Bomsawin avoue qu’elle n’en sait que des bribes, mais des efforts sont mis pour la préserver. «Je la parle plus que ma mère», précise-t-elle. «Il y a des programmes pour les enfants, dans la communauté pour apprendre la langue», dit-elle. «Je ne m’attends pas que mon fils parle l’abénakis, mais au moins qu’il ait un intérêt et une conscience que sa langue maternelle est censée être l’abénakis, pas le français.»

Suzie O’Bomsawin s’implique dans de nombreuses organisations avec l’objectif que les «Premières Nations soient sur le même pied d’égalité que les autres acteurs de la société, qu’on ait une inclusion de nos opinions, de nos connaissances, qu’on soit reconnu pour ce que nous avons», dit-elle.

On la retrouve à la présidence du conseil d’administration de la Société historique d’Odanak, qui représente le Musée des Abénakis, cofondée par son arrière-grand-père, de même que dans l’organisation Femmes autochtones du Québec, au conseil d’administration de la Sépaq, au Comité Solidarité Trois-Rivières et au conseil d’administration de la Maison de la famille Le lien de Pierreville.

Elle veut que cette inclusion ne soit pas que dans les enseignements scolaires, mais aussi au niveau culturel. «Ça s’améliore, mais il y a encore beaucoup d’éducation à faire pour défaire beaucoup de préjugés et de stéréotypes voulant que les autochtones soient dépendants de l’État, soient tous des alcooliques, des drogués, des batteurs de femmes qui vivent dans la pauvreté et qui ne veulent pas s’impliquer dans la société», dit-elle en reconnaissant qu’il y a néanmoins encore beaucoup de «désorganisation» dans certaines communautés.

L’approche du Grand Conseil Waban-Aki, dit-elle, démontre «qu’il peut y avoir une approche collaborative. On tend la main pour faire des projets. On a les compétences. On a les qualifications et on s’attend qu’il y ait une concrétisation de ces partenariats pour que ce soit gagnant-gagnant», explique-t-elle. «On fait avancer la Nation et l’on contribue au développement régional en créant de l’emploi», fait-elle valoir. «C’est une approche qui devrait continuer à être valorisée et à être mise de l’avant», estime-t-elle.

Source: https://www.lenouvelliste.ca/actualites/tete-daffiche/faire-rayonner-la-nation-waban-aki-635e16018f2441faddf71f93cff44f94

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LANCEMENT DU LIVRE “LA FORÊT DES DEUX MONDES”

C’est ce mercredi, à la Petite Chapelle Ste-Thérèse de Wôlinak, que le Conseil des Abénakis de Wôlinak lançait officiellement le livre scientifique La forêt des deux mondes écrit par monsieur Mario Marchand, historien. Grâce à cette publication, le conseil de bande ajoute ainsi une nouvelle dimension à la diffusion de son patrimoine.

Depuis près de deux décennies, le Conseil des Abénakis de Wôlinak est associé à différents  projets de recherches scientifiques en rapport avec la mise en valeur de la culture et du patrimoine  autochtone. Qu’on se souvienne du projet  Forêt Wataban réalisé en collaboration avec des chercheurs de différentes universités et dont l’objectif visait, entres autres, à initier les élèves  des écoles primaires à  la culture traditionnelle des Autochtones. Plus récemment, avec la recherche archéologique sur le territoire des  Abénakis de Bécancour, ce sont des jeunes étudiants de Wôlinak qui ont été sensibilisés au patrimoine et à la culture de leurs ancêtres.

Pour les Abénakis, comme pour la plupart des nations algonkiennes, la forêt représente toujours  le lieu ancestral de leur culture. En s’associant à l’historien Mario Marchand, c’est un regard critique qui est porté sur l’appropriation  de la forêt par la société moderne.

L’auteur du livre n’en est pas à ses débuts comme promoteur de la culture des Premières Nations dans la région. Au cours de sa carrière,  il a participé à des documentaires et publié des articles sur l’histoire des Autochtones de la Mauricie. Par ailleurs, au service du Grand Conseil de la Nation Waban-Aki, il a réalisé une importante recherche portant sur la définition et les limites du territoire ancestral des Abénakis au Québec. De plus, tout récemment, il a été le maître d’œuvre de la transformation de  la petite chapelle de Wôlinak en centre d’interprétation consacré à l’histoire de la mission des Abénakis de  Bécancour.

Son livre,  La forêt des deux mondes,  se situe dans la mouvance de l’anthropologie historique, c’est-à-dire qu’il aborde l’histoire en considérant des enjeux de société qui demeurent d’actualité.  Les Autochtones y trouvent une place prépondérante, car en tout premier lieu c’est bien de leur histoire qu’il est question dans cette publication. Cependant, cet ouvrage scientifique s’adresse également à tous ceux qui ont un intérêt pour la forêt et pour l’histoire de la Mauricie.

Il sera possible de se procurer le livre au coût de 35$ en appelant au Conseil des Abénakis de Wôlinak (819 294-6696) ou encore, au  Grand Conseil de la Nation Waban-Aki, (819 294-1686). Le tirage du livre est cependant limité à cent exemplaires.

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Synopsis du livre La forêt des deux mondes 

La forêt des deux mondes, représentations collectives
et transformation du paysage, Algonkiens et Euro-Canadien
en Mauricie (1534 à 1934).

 

L’historien Mario Marchand s’intéresse au changement culturel et à la transformation du paysage en Mauricie. Son livre traite de l’histoire culturelle de l’environnement concernant deux imaginaires sociaux: celui des Algonkiens et celui des Euro-Canadiens. De plus, les représentations collectives de la forêt sont envisagées comme des idées, des perceptions, voire des concepts qui prennent forme dans les mentalités. La transformation du paysage, quant à elle, traduit le rapport à l’environnement de deux mondes différents, et ce, pendant près de 400 ans.

Le principal objet du livre est la forêt des Autochtones, qui en demeure le fil conducteur. En conséquence, la forêt des Allochtones n’est le plus souvent envisagée que par rapport à l’autre. Redonner aux Autochtones une parole en comparaison des écrits des Allochtones (Blancs) est au cœur de la problématique de ce livre. En effet, pour l’auteur, la parole autochtone a une valeur historique indéniable dans la mesure où elle est mise en corrélation avec les écrits de témoins qui ont côtoyé les Autochtones et qui avaient les qualités nécessaires pour décrire le monde de la forêt.

Le livre La forêt des deux mondes se situe dans la mouvance de l’anthropologie historique, c’est-à-dire qu’il aborde l’histoire en considérant des enjeux de société qui demeurent d’actualité. Les Autochtones y trouvent une place prépondérante, car en tout premier lieu c’est bien de leur histoire qu’il est question dans cette publication. Cependant, cet ouvrage scientifique s’adresse également à tous ceux et celles qui ont un intérêt pour la forêt et pour l’histoire de la Mauricie.

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WÔLINAK AURA SA PISCINE INTÉRIEURE

La piscine sera annexée au Gym Formule Fitness, derrière le bâtiment existant. ©(Photo TC Media – Sébastien Lacroix)

Des travaux débuteront prochainement, derrière le Gym Formule Fitness de Wôlinak, en vue de construire un nouveau bâtiment qui abritera une piscine de 32 pieds par 16 pieds.

L’endroit possédera aussi deux cuves de nage de 6 pieds par 10 pieds, qui permettra aux nageurs de travailler davantage en résistance à l’aide d’un élastique. Il s’agit d’une méthode offrant la chance de s’améliorer notamment au niveau technique.

Le projet est estimé à 434 000$, dont 175 000$ proviennent du Programme d’infrastructure communautaire de Canada 150 (PIC150). Une portion de 10% du budget, équivalant à 43 400$, est assumée par le Conseil des Abénakis de Wôlinak et le Secrétariat aux affaires autochtones fournit la différence. Par ailleurs, l’initiative est aussi soutenue par le Centre de santé de Wôlinak, qui a des fonds pour l’organisation d’activités.

«C’est un besoin qui a été véhiculé par des gens de la communauté et des environs. Depuis la fermeture de la piscine de l’école secondaire Les Seigneuries, à Saint-Pierre-les-Becquets, c’est quelque chose qui manque et on a décidé de répondre à ce besoin qui est non-assouvi pour l’instant», exprime Dave Bernard, directeur général du Conseil des Abénakis de Wôlinak.
Il précise toutefois que le Conseil est ouvert aux partenariats qui pourraient se conclure éventuellement.

Le bâtiment abritant la piscine, les cuves de nage et un sauna sera annexé au Gym. Ainsi, les vestiaires seront communs pour les deux sphères d’activité. Les travaux devraient être terminés pour le mois de décembre, car le projet doit être délivré au plus tard le 31 décembre 2017.

Un article de Joanie Mailhot du Courrier Sud

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Canada 150 : la richesse des cultures autochtones sera au cœur des célébrations

Le gouvernement du Canada appuie deux nouveaux projets communautaires sur les cultures autochtones au Québec.

De gauche à droite: M. Mario Marchand, Mme Florence Benedict, M. Denys Bernard, Mme Mélanie Joly, Mme Anne Bishoff, M. Dave Bernard et M. Louis Plamondon

C’est à Wôlinak que l’honorable Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien, a annoncé le 26 mai dernier le financement de deux nouveaux projets communautaires qui souligneront la richesse des cultures autochtones au Québec dans le cadre de Canada 150.

Le Conseil des Abénakis de Wôlinak a reçu près de 151 000$ pour son projet d’exposition intitulée « Mémoire vivante, la rivière au long détour » soulignant la place d’accueil et le lieu de mémoire de la mission Bécancour/Wôlinak. L’histoire des Abénakis sera, entre autres, mise en valeur par la réalisation de murales figuratives, d’une projection multimédia et d’une exposition d’artéfacts historiques tout au long de la saison estivale, et ce, dès le 21 juin prochain. « Avec l’exposition “Mémoire vivante, la rivière au long détour”, notre communauté retrouve sa place dans la grande histoire des Premières Nations ainsi qu’à Bécancour. » se réjouit M. Michel R. Bernard, chef du Conseil des Abénakis de Wôlinak.

Le Centre communautaire Saint-Pierre, quant à lui, a reçu un montant de 23 160$ pour l’aménagement d’un campement autochtone extérieur situé à proximité de ses installations, et ce, du 31 juillet au 3 août 2017, en collaboration avec le Conseil des Abénakis d’Odanak. En plus de faire connaître la culture autochtone et de favoriser un rapprochement culturel, ce projet initie les jeunes et les familles non autochtones à l’art et à la culture autochtones par la tenue de diverses activités. Comme le mentionne M. Gilbert Fafard, coordonnateur communautaire au Centre communautaire Saint-Pierre « Le campement autochtone extérieur que nous aménagerons en collaboration avec le Conseil des Abénakis d’Odanak permettra le rapprochement culturel entre les Autochtones et les non-Autochtones de la région de Drummondville et du Centre-du-Québec. En plus de favoriser une meilleure connaissance de notre passé et des mœurs des communautés autochtones du Québec, une telle activité nous donne l’occasion de mieux entrevoir notre avenir commun dans le Canada de demain. »

« Aucune relation ne compte plus aux yeux du gouvernement du Canada que celle qu’il entretient avec les peuples autochtones » souligne l’honorable Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien, « C’est pourquoi nous sommes fiers d’appuyer ces deux nouveaux projets communautaires qui permettront aux Canadiens de découvrir toute la richesse et l’histoire des cultures autochtones. Profitons de Canada 150 pour resserrer les liens qui nous unissent afin de léguer un bel héritage aux générations à venir. »

Il est important de rappeler que le gouvernement du Canada a accordé ces financements par l’entremise de Fonds Canada 150. Grâce à ce Fonds, le gouvernement appuie la tenue d’activités tant à l’échelle locale que nationale pour que les Canadiens d’un bout à l’autre du pays soient de la fête et ainsi faire de 2017 une année mémorable.

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Lancement de Compostage W

Un texte de Marc Rochette pour Le Nouvelliste

Le Traiteur W de Wôlinak vient de lancer officiellement le projet Compostage W.

Sur la photo: Karine Richard, chargée de projet en environnement, Émilie Charest, conseillère en gestion des matières résiduelles, Manon-Lyne Trottier, directrice des opérations pour Traiteur W, le député Marc H. Plante et Stéphane Greffard, du ministère des Affaires autochtones et du Nord Canada. © François Gervais, Le Nouvelliste

Depuis novembre 2015, l’équipe du Bureau environnement et terre du Conseil des Abénakis de Wôlinak, conjointement avec le Défi On recycle de la Chambre de commerce et d’industrie du Coeur-du-Québec, travaillent à l’élaboration de ce projet novateur en développement durable.

Depuis sa création, le Défi souhaitait réaliser des activités de formation et de sensibilisation qui mènent à l’action du compostage dans les écoles du territoire. Or, considérant que le Traiteur W offre le service de cafétéria dans onze écoles de la Commission scolaire de La Riveraine, cette entreprise était une porte ouverte pour l’intégration du compostage des résidus alimentaires issus des cafétérias.

C’est donc lors de la conférence de presse annonçant le nouveau service traiteur de Wôlinak que l’idée de départ a émergé tout naturellement. Ce projet étant le premier de ce genre au Québec, aucune ligne directrice n’était établie.

«Par conséquent, c’est avec une immense fierté que nous pouvons affirmer que ce sont plus de 1500 élèves répartis dans trois écoles ainsi que 20 % de la population de Wôlinak qui ont décidé de participer à ce projet pilote sur une base volontaire. La collecte se fait depuis un peu plus d’un mois dans les écoles et commencera sous peu dans la communauté», ont annoncé Karine Richard et Émilie Charest.

L’amorce de ce projet d’une valeur de près de 160 000 $ a été rendue possible grâce au financement majeur du ministère des Affaires autochtones et du Nord Canada ainsi que celui du Développement durable de l’Environnement et de la Lutte au changement climatique.

De plus, une aide financière non négligeable a été octroyée par le Secrétariat aux Affaires autochtones ainsi que par le Fonds Aluminerie de Bécancour pour les collectivités durables. Finalement, la Régie intermunicipale de gestion intégrée des déchets Bécancour-Nicolet-Yamaska financera pendant une période de trois ans les activités d’information, de sensibilisation et d’éducation dans les écoles.

Dans une optique d’inclusion de la collectivité, le compost récolté sera mis à profit, entre autres, dans des projets de verdissement par les écoles et de la communauté selon la disponibilité et les besoins, le tout gratuitement.

«Nous sommes convaincus que la réalisation de ce projet aura une incidence au-delà de la gestion des matières résiduelles organiques. Il favorisera un sentiment de fierté auprès des jeunes qui participeront, tout d’abord au compostage dans leurs écoles et par la suite à la réalisation de projets verts.

Les initiatives environnementales étant de plus en plus au coeur de la conscience sociale, les jeunes des écoles touchées par le projet auront le sentiment d’accomplir quelque chose d’important pour la communauté centricoise et les générations futures», ont-elles conclu.

Source: http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/affaires/201705/17/01-5099080-lancement-de-compostage-w.php

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Partenariat avec Hydro-Québec : la visite d’une première école!

Il y a un an Hydro-Québec annonçait au Musée des Abénakis qu’il lui octroyait une commandite de 24 000 $ pour permettre à plus de 500 élèves provenant de milieux défavorisés d’avoir accès gratuitement à des activités culturelles enrichissantes. Par le biais du programme éducatif scolaire, les élèves de dix écoles des régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec auront l’opportunité d’enrichir leurs connaissances et de consolider les acquis développés à l’école. Ce forfait, d’une durée de 3h, inclut le transport en autobus ainsi que la découverte active des modes de vie de la Première Nation des Abénakis en suivant le cycle des 13 lunes.

La première institution qui a bénéficié de ce partenariat culturel est l’école primaire Saint-Dominique, de Trois-Rivières. Jeudi, le 4 mai dernier, 60 élèves de 3e et 4e année sont venus vivre une rencontre culturelle captivante au Musée des Abénakis. Ces derniers ont entre autres eu la chance de visiter l’exposition permanente du Musée Wôbanaki : peuple du soleil levant qui met en valeur les modes de vie traditionnels et les savoir-faire ancestraux des Abénakis, de devenir apprenti archéologues d’un jour et d’identifier des artéfacts trouvés à Odanak puis de fabriquer un collier perlé; un souvenir avec lequel les élèves sont retournés, sourire aux lèvres, à la maison.

Le Musée des Abénakis

Depuis 1965, le Musée assure la promotion du développement culturel de la Première Nation des Abénakis et la conservation de ses traditions millénaires. Ayant accueilli plusieurs milliers de visiteurs depuis son ouverture, le Musée est un lieu dynamique de diffusion et d’animation éducative et culturelle.

Le Musée des Abénakis est subventionné par le ministère de la Culture et des Communications et le Conseil des Abénakis d’Odanak.

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FAIRE HONNEUR AUX ABÉNAKIS

FAIRE HONNEUR AUX ABÉNAKIS

Article paru dans La Tribune, écrit par Alain Goupil

(Sherbrooke) L’apport historique du peuple abénaquis sera coeur des activités du Centre culturel et du patrimoine Uplands de Lennoxville dans le cadre des fêtes du 150e anniversaire du Canada.

Le lancement du projet de Nikitotegwasis à Lennoxville a eu lieu jeudi au Centre culturel et du patrimoine Uplands de Lennoxville. En avant-plan: Mathieu O’Bomsawin, dir. du Musée Abenakis à Odanak et Daniel Gauthier Nolet, dg du Conseil des Abénakis. Derrière: Nancy Robert, dir. d’Uplands, Patricia Lachapelle, archiviste au Musée Abenakis d’Odanak, Marie-Claude Bibeau, députée de Compton-Stanstead, et David Price, prés. du conseil de l’arrondissement de Lennoxville. SPECTRE MÉDIA, JESSICA GARNEAU

À compter du mois de mai et jusqu’à la fin de l’année, le Centre Uplands soulignera la présence des Abénaquis sur le territoire de Lennoxville par l’entremise d’un projet intitulé « De Nikitotegwasis à Lennoxville » grâce auquel les visiteurs pourront se familiariser avec l’art, la culture et les traditions du peuple abénaquis, dont la présence dans le nord-est de l’Amérique remonte à plus de 12 000 ans.

Selon les recherches historiques, Nikitotegwasis ou « petite rivière qui bifurque » servait aux Abénaquis à désigner le territoire actuel de Lennoxville.

Lors du dévoilement du projet, jeudi, au Centre culturel Uplands, le directeur du Musée des Abénakis d’Odanak, Mathieu O’Bomsawin, a rappelé que plusieurs fouilles archéologiques effectuées ces dernières années témoignent de l’occupation du territoire sherbrookois par la nation abénaquise.

« La région de Lennoxville et de Sherbrooke fait partie du territoire traditionnel des Abénakis, a-t-il rappelé. Les fouilles ont permis de mettre au jour des campements et des établissements ici même à Lennoxville. »

Selon M. O’Bomsawin, les Abénakis se sont servis du territoire à des fins commerciales, mais aussi à des fins diplomatiques avec les Canadiens français et anglais, avant de se replier petit à petit vers d’autres territoires. « Le projet de Nikitotegwasis à Lennoxville s’inscrit dans cette démarche de revenir aux sources, de revenir sur notre territoire traditionnel, d’échanger avec les gens et de faire la promotion de la nation abénaquise, de son héritage, de son apport et de sa culture. »

La directrice du Centre Uplands, Nancy Robert, a pour sa part indiqué que le projet aura plusieurs volets et ne sera pas confiné au Centre, situé sur la rue Speid : « Le projet va se déplacer dans les écoles et lors de la Journée de l’amitié. À Uplands, il va y avoir un jardin autochtone avec les trois serres. A l’intérieur, nous allons présenter une exposition d’art autochtone ainsi que sur le 150e anniversaire du Canada. Nous aurons aussi une exposition à l’extérieur à l’automne dans le cadre du mois de la photo, appelée « Régalia, fierté autochtone », qui se tiendra dans le boisé. Tout au long de l’année, il va y avoir des animations au cours de l’été. Les gens vont pouvoir assister à la fabrication de paniers abénaquis, contempler des oeuvres contemporaines et traditionnelles et entendre des contes autochtones »

La députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, a annoncé que le projet a reçu une aide financière de 25 750 $ de Patrimoine Canada, puisque celui-ci s’inscrivait dans le cadre des fêtes du 150e.

« À l’occasion du 150e anniversaire du Canada, on souhaite mettre à l’avant-plan la diversité de nos communautés et l’importante contribution des peuples autochtones et c’est exactement ce que le projet d’Uplands propose », a-t-elle déclaré.

L’arrondissement de Lennoxville a contribué au projet à hauteur de 4000 $, auxquels s’est ajoutée une somme de 1500 $ de la part de la Fondation des Townshippers.

Source: http://www.lapresse.ca/la-tribune/arts/201704/27/01-5092564-faire-honneur-aux-abenakis.php

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Une autre distinction pour Odanak

La communauté d’Odanak s’est de nouveau attiré les éloges de la Commission de toponymie.

Après avoir reçu un «Coup de cœur», en février dernier, pour la rue Waban‑Aki, qui signifie «peuple du soleil levant», le conseil s’est vu remettre un trophée du Mérite du français lors d’un récent gala de la Commission de toponymie.

Cette distinction fait suite aux démarches entreprises au cours de la dernière année. Le Conseil des Abénakis a approché la Commission afin de faire officialiser le nom des voies de communication situées sur son territoire. C’est la première fois que la Commission reçoit une telle demande de la part des représentants d’une communauté autochtone.

Comme la Charte de la langue française ne s’applique pas sur les réserves indiennes, aucun des noms désignant les voies de communication qui y sont situées n’avait à ce jour été officialisé. Les noms de lieux d’Odanak nouvellement approuvés disposent ainsi d’un générique en français et d’un spécifique en abénakis.

«Les toponymes sont des facteurs d’enracinement pour les citoyens que nous sommes et le travail de la Commission de toponymie veille à témoigner de notre présence sur le territoire québécois. Avec la remise du Mérite du français en toponymie 2017 à la Réserve indienne d’Odanak, notre organisme souligne admirablement la cohabitation entre nos cultures, ainsi que la richesse du patrimoine culturel et l’apport de cette communauté autochtone à notre toponymie», a souligné Robert Vézina, le président de la Commission de toponymie.

Source: http://www.lecourriersud.com/actualites/societe/2017/3/23/une-autre-distinction-pour-odanak.html