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Prix Droits et Libertés 2017 : la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse annonce les lauréats de l’édition spéciale dédiée aux droits des peuples autochtones

Le Prix Droits et Libertés 2017 sera décerné à huit initiatives qui ont favorisé la reconnaissance et le respect des droits des peuples autochtones à travers le Québec, a annoncé aujourd’hui la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

La Commission a choisi le thème des droits des peuples autochtones afin de souligner le dixième anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

« Nous tenons à féliciter chaleureusement les huit lauréats, porteurs d’initiatives qui rayonnent dans leurs communautés, dans leurs nations et à travers le Québec, et qui font progresser les droits des peuples autochtones », a déclaré Camil Picard, président par intérim de la Commission. « Ces lauréats ont été choisi par un jury d’exception à cause de leur engagement remarquable. J’en profite pour remercier les membres du jury d’avoir collaboré à la réussite de l’édition 2017 du Prix Droits et Libertés ».

Les membres du jury sont Viviane Michel, présidente de Femmes autochtones du Québec, Béatrice Vaugrante, directrice générale d’Amnistie internationale Canada francophone, Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador et Alexandre Bacon, cofondateur du Cercle KISIS.

Les prix seront remis lors d’une cérémonie le 10 décembre prochain à Montréal qui sera diffusé en direct sur la chaîne YouTube de la Commission dès 11 h. Voici la liste des lauréats :

  • Le Bureau du Ndakinna du Grand Conseil de la Nation Waban-Aki, documente l’utilisation et l’occupation traditionnelle du territoire du Ndakinna par les W8banakiak (Abénakis) afin de protéger leurs droits ancestraux. Les consultations menées ont permis de contribuer à l’élaboration d’un dialogue constructif entre promoteurs, organismes et ministères au bénéfice des membres de la Nation et d’exprimer la voix des W8banakiak dans le processus de planification territoriale.
  • La Déclaration de souveraineté d’Atikamekw Nehirowisiw du Conseil de la nation Atikamekw vise à faire connaitre et reconnaitre les droits ancestraux d’Atikamekw Nehirowisiw à l’ensemble de la population du Québec et du Canada. Cette déclaration a permis de valoriser la présence atikamekw sur le territoire lors de la pratique d’activités traditionnelles et a favorisé un respect nouveau de la part des utilisateurs non-autochtones.
  • Le Centre des Premières Nations Nikanite de l’Université du Québec à Chicoutimi offre aux étudiants autochtones de l’UQAC un lieu accueillant qui leur fournit l’encadrement et le soutien pédagogique dont ils ont besoin pour favoriser la réussite de leurs études, dans le respect de leur culture. Le Centre sensibilise aussi la communauté universitaire ainsi que le grand public à la réalité et à la culture autochtone.
  • La poésie de Natasha Kanapé Fontaine, poète-interprète, comédienne, artiste en arts visuels et militante pour les droits autochtones et environnementaux. Madame Kanapé Fontaine est une Innue de Pessamit, sur la Côte-Nord. Sa démarche artistique et littéraire tend à rassembler les peuples divergents par le dialogue, l’échange, le partage des valeurs, en passant par le « tannage des peaux », manière métaphorique de gratter les imperfections des pensées et des consciences.
  • Le Programme Sous le Shaputuan de l’Institut Tshakapesh offre des sessions de sensibilisation aux jeunes dans les écoles allant du primaire jusqu’à l’université, ainsi qu’au grand public lors d’événements à travers le Québec. Plus de 100 000 jeunes de tout âge ont ainsi été initiés à la culture innue par le Programme Sous le Shaputuan au cours des 10 dernières années.
  • Le Festival Présence autochtone est un événement annuel d’une dizaine de jours qui se tient en territoire mohawk non-cédé depuis 27 ans. Le but avoué de cette manifestation culturelle annuelle est de susciter la fraternité entre les peuples et le respect des différences dans une amitié partagée. C’est un lieu de rencontre des cultures et un espace de réconciliation.
  • Avataq est un organisme à but non-lucratif crée en 1980 dont le conseil d’administration est exclusivement inuit. Son mandat est de protéger et de promouvoir la langue et la culture des Inuits afin de perpétuer l’inuktitut et la culture inuite pour le bénéfice des générations actuelles et futures. Avataq se réfère à la sagesse et au leadership des aînés inuits et est ainsi guidée par leurs préoccupations, leurs espoirs et leur vision.
  • Sébastien Grammond, juge à la Cour fédérale, et Christiane Guay, professeure à l’Université du Québec en Outaouais et travailleuse sociale, contribuent au développement des connaissances en matière de gouvernance autochtone en protection de la jeunesse, un domaine qui reste encore peu documenté dans le milieu francophone autochtone depuis près d’une dizaine d’années. Leurs prises de position ont permis entre autres de reconnaître, pour la première fois au Québec, les traditions juridiques autochtones, notamment l’adoption coutumière.

Décerné depuis 1988, à l’occasion de la Journée internationale des droits de la personne, qui marque l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme le 10 décembre 1948, le Prix Droits et Libertés vise à souligner le travail exceptionnel de personnes et d’organismes dont les réalisations contribuent à la défense et à la promotion des droits de la personne au Québec.

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle assure aussi la protection de l’intérêt de l’enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l’application de la Loi sur l’accès à l’égalité en emploi dans des organismes publics.

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MISE À JOUR – CAUSE DESCHENEAUX

Le 3 août 2015, madame la juge Chantal Massse de la Cour supérieure du Québec a décidé dans la cause Descheneaux que la plus grande partie des règles d’inscription dans la Loi sur les Indiens sont invalides en raison de la discrimination fondée sur le sexe dans l’octroi du « statut d’Indien » et violent donc la Charte canadienne des droits et libertés.

La juge Masse a néanmoins suspendu l’effet de sa déclaration d’invalidité pour une période de 18 mois afin de permettre au Parlement d’amender la Loi sur les Indiens et la rendre conforme à la Charte.

La décision de la juge Masse n’a donné un nouveau droit au statut à personne car elle a jugé qu’il revenait au Parlement et non pas à la Cour de changer la Loi sur les Indiens. Si le Parlement n’agissait pas avant la date butoir, l’inscription sous la Loi sur les Indiens cesserait simplement, sauf de rares exceptions.

Le gouvernement a finalement présenté ses amendements proposés au Sénat à la fin octobre 2016, intitulés projet de loi S-3, mais le Comité sénatorial sur les peuples autochtones a demandé au Ministre des Affaires indiennes et du Nord de tenir une meilleure consultation et d’éliminer des règles d’inscription toute la discrimination fondée sur le sexe. En janvier 2017, le gouvernement a obtenu de la juge Masse une prolongation de son délai jusqu’au 3 juillet, mais il a seulement présenté ses amendements révisés au Sénat en mai 2017.

Le Sénat a décidé que le projet de loi S-3 ne va pas assez loin et le 1er juin, il a adopté des amendements – appelés « 6(1)a) tout au long » (“6(1)(a) all the way”) – qui donneraient le même statut à tous les descendants d’une femme ayant perdu son statut nés avant l’entrée en vigueur des nouvelles règles en 1985. Par contre, la Ministre a déclaré qu’elle s’opposerait à ce changement lorsque le projet de loi S-3 serait devant la Chambre des communes.

Après que les avocats de la Ministre aient informé la juge Masse qu’ils ne se serviraient pas de la date d’audience réservée pour le 19 juin pour une requête pour prolonger la suspension, les avocats de Stéphane Descheneaux, de Susan et Tammy Yantha et des Abénakis ont présenté leur propre requête. Le 20 juin, la juge Masse a refusé d’accorder la prolongation et a décidé que la cour ne pouvait s’immiscer dans un différend entre la Chambre des communes et le Sénat.

Le 21 juin, la Chambre des communes a adopté le projet de loi S-3 sans les amendements « 6(1) a) tout au long » et l’a renvoyé au Sénat, mais le 22 juin le représentant du gouvernement au Sénat a ajourné le débat sur le projet de loi S-3 et tant la Chambre des communes que le Sénat ont ajourné leurs travaux pour l’été.

Dans la dernière semaine de juin, le gouvernement a présenté sa propre requête et demandé à la juge Masse de prolonger la suspension de sa déclaration d’invalidité jusqu’au 26 décembre mais la juge Masse a décidé le 27 juin que rien n’avait changé depuis son dernier jugement et a rejeté la requête du fédéral.

Le gouvernement a interjeté appel sur la question de prolonger la suspension, lequel sera entendu à Montréal le 9 août prochain. Jusqu’à cette date, une ordonnance de sauvegarde accordée par le juge Nicholas Kasirer de la Cour d’appel du Québec – avec le consentement des procureurs de M. Descheneaux, de mesdames Yantha et des Abénakis – permet au Registraire de continuer à appliquer les règles d’inscription actuelles de la Loi sur les Indiens.

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Une communauté abénakise à la mémoire bien vivante

Le Conseil des Abénakis de Wôlinak lance fièrement les festivités de la Fête nationale des Autochtones ce mercredi matin en inaugurant officiellement l’exposition « Mémoire vivante, la rivière au long détour » présentée dans le tout nouveau décor de la Petite Chapelle Ste-Thérèse de Wôlinak maintenant transformée en centre d’interprétation grâce aux Fonds Canada 150.

L’ambiti eux projet, réalisé dans le cadre des festivités du 150e anniversaire de la Confédération du Canada, voit le jour grâce au financement de près de 151 000$ octroyés par Patrimoine canadien. « Canada 150 offre l’occasion de souligner la résilience et la fierté des peuples autochtones, ainsi que la richesse de leurs cultures » déclare l’honorable Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien. «Ce nouvel espace culturel permettra aux Canadiens de découvrir une facette importante de l’histoire de la Nation Waban-Aki. » Fier du travail accompli par les membres de sa communauté, le chef,  M. Michel R. Bernard, abonde dans le même sens « Grâce à l’exposition « Mémoire vivante, la rivière au long détour », notre communauté retrouve sa place dans la grande histoire des Premières Nations, ainsi que celles des Peuples fondateurs du Canada. »

Cet événement permet, par la même occasion, de dévoiler une plaque commémorative offerte par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. Cette plaque historique, qui sera également installée sur la communauté d’Odanak, met en lumière la migration des Abénakis dans la vallée du St-Laurent durant la période coloniale française afin que ces derniers puissent protéger la Nouvelle-France contre les invasions des Anglais sur le territoire.

L’exposition « Mémoire vivante, la rivière au long détour » est présentée gratuitement jusqu’au 4 septembre 2017 à la Petite chapelle Ste-Thérèse située au 10 110 rue Kolipaïo, à Wôlinak. Pour connaître l’horaire complet du centre d’interprétation, veuillez téléphoner au Conseil des Abénakis de Wôlinak en composant le 819-294-6696. C’est donc avec une immense fierté que la communauté Wôlinak invite tous ceux et celles qui le désirent à venir visiter ce tout nouveau lieu rempli d’histoire qui vous fera d’abord vivre un retour dans le temps, mais également un présent bien senti, celui d’une communauté bien vivante.

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Franc succès pour la 6e édition du cocktail-bénéfice du Musée des Abénakis

Amis et partenaires du Musée des Abénakis se sont réunis le 23 mars dernier pour participer à la sixième édition de son événement-bénéfice annuel. Grâce à la présence de la centaine de convives ainsi qu’à de nombreux commanditaires, le Musée des Abénakis est fier d’annoncer qu’il a amassé la somme de 29 000 $ qui permettra de contribuer à ses missions éducatives et culturelles.

À nouveau cette année, les participants de la soirée ont pu découvrir la richesse artistique et culinaire des Premières Nations et se sont plongés dans la culture contemporaine des Abénakis. Pour une sixième année consécutive, la découverte culinaire de la soirée a été confiée au chef Steve Bissonette du restaurant La Sagamité, situé à Wendake. Les invités ont entre autres pu apprécier des bouchées de tartare de wapiti, des brochettes de saucisses de bison et des croustillants de canard confit au rythme de la musique électro de Geronimo Inutiq, un DJ inuit, qui a su égayer la soirée.

Notre encan silencieux était également de retour – et sa réputation n’est plus à faire ! En effet, les 17 pièces d’artistes et artisans autochtones et allochtones proposées ont ravi l’ensemble des invités ; c’est près de 5 000$ qui ont été amassés grâce à l’encan ! En fin de soirée, des tirages de prix ont permis à 4 personnes chanceuses de remporter des forfaits escapades, dont un voyage à Essipit comprenant deux nuitées en condo ainsi qu’une croisière aux baleines, une nuitée à l’Hôtel-Musée des Premières Nations ainsi qu’un souper 5 services au restaurant La Sagamité pour deux personnes, deux nuitées en chalet EXP dans l’un des 5 parcs nationaux de la SÉPAQ ainsi qu’un iPad Air 2.

Le Musée des Abénakis tient à remercier chaleureusement tous ses partenaires – plus particulièrement ses commanditaires majeurs BLG, Desjardins, RBC et la SAQ –  ainsi que ses convives, sans qui cet événement n’aurait pas connu un aussi grand succès !

Le Musée des Abénakis est subventionné par le ministère de la Culture et des Communications et le Conseil des Abénakis d’Odanak.

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17e édition de l’expo-science autochtone à Odanak

C’est à Odanak que se tiendra, les 28-29-30 mars prochains, la 17e édition de l’Expo-sciences autochtone – Québec 2017.

Sous le thème «Où les savoirs s’illuminent», cet important événement est une réalisation conjointe de l’Institution Kiuna et de l’Association québécoise autochtone en science et en ingénierie (AQASI).

Pour plus d’information, consultez le communiqué ci-joint.

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Challenge Stanley Vollant: Le Dr Stanley Vollant lance un défi à tous ceux qui ont leur santé à cœur

photo_inscription-au-challengeC’est dans le but de soutenir les efforts des individus et des groupes souhaitant intégrer l’activité physique à leur mode de vie que se déroulera le 19 novembre prochain le Challenge Stanley Vollant. Ce nouveau rendez-vous annuel, organisé dans l’esprit du projet Innu Meshkenu, se veut une compétition amicale entre les communautés autochtones qui doivent cumuler le plus grand nombre d’heures de marche possible. Cette édition du Challenge est co-organisée par le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki et se déroulera dans la communauté abénaquise d’Odanak, située sur la Rive-Sud du Saint-Laurent entre Montréal et Québec. C’est donc dans le plaisir et sous le thème de la prévention en santé que tous sont invités à venir marcher leur challenge en compagnie du Dr Vollant.

Selon le Regroupement pour un Québec en santé, une très forte majorité de Québécois (87 %)  affirment qu’ils aspirent à vivre sainement, à manger mieux et à bouger plus, mais ils avouent trouver souvent difficile d’intégrer ces saines habitudes dans leur vie quotidienne. Le Challenge Stanley Vollant vise donc à développer un environnement favorable qui valorise l’importance de la marche dans l’optique d’offrir aux Premières Nations l’opportunité d’intégrer des saines habitudes de vie au quotidien. Le Dr Stanley Vollant souligne : « La marche est une activité physique qui est accessible à tous, peu importe son revenu ou son état de santé. Lors de ma grande marche Innu Meshkenu, j’ai vu un impact considérable sur la vie de ceux qui ont décidé de s’y adonner afin de me suivre. Il est donc important de valoriser cette activité physique, car elle est souvent le premier pas dans un plan de remise en forme. »

 

À PROPOS DU CHALLENGE

Le Challenge consiste en une marche d’une, deux, trois ou quatre heures. Les quatre challenges se termineront à 15 h afin que les marcheurs finissent ensemble au fil d’arrivée. L’inscription est gratuite et un dîner populaire ainsi qu’une collation seront offerts aux participants. Un souper sera également offert par la communauté d’Odanak à tous les marcheurs. L’événement est rendu possible grâce à nos  partenaires soit Santé Canada, le gouvernement du Québec, Québec en forme et le Centre des Premières Nations Nikanite de l’UQAC.

Pour participer au Challenge Stanley Vollant, il suffit d’aller s’inscrire sur le site Web d’Innu Meshkenu dans la section CHALLENGE, à l’adresse suivante: www.innu-meshkenu.com/fr/le-challenge/demarche-et-inscription.

PROGRAMME PRÉVU

10h                             Accueil et inscription

10h45                        Mot de bienvenue et lancement du Challenge

11h                             Départ #1 : CHALLENGE JAUNE (4 heures de marche)

11h30 à 13h30        Dîner populaire

12h                             Départ # 2 – CHALLENGE ROUGE (3 heures de marche)

13h                             Départ # 4  – CHALLENGE NOIR (2 heures de marches)

14h                             Départ # 5 – CHALLENGE BLANC (1 heure de marche)

15h                             Arrivée de tous les marcheurs et fin du Challenge

15h15                        Allocutions et remise des médailles et certificats

16h                             Formule 4 à 7 et repas à la salle communautaire

À PROPOS DU PROJET INNU MESHKENU

Voulant passer des paroles à l’acte et mettre en place des moyens constructifs de changer le sort des peuples autochtones, c’est en septembre 2010 que le Dr Stanley Vollant a entrepris la marche Innu Meshkenu. Sa vision : promouvoir l’adoption de saines habitudes de vie, d’encourager la fierté culturelle et de valoriser la persévérance scolaire chez les jeunes des Premières Nations et leurs familles. Jusqu’ici, il a parcouru avec son équipe d’une centaine de marcheurs, plus de 5 255 kilomètres de routes et de sentiers au sein des territoires innu, huron-wendat, waban-aki, micmacs, attikamekw, anishnabeg, cri, mohawk, malécite,  naskapi et inuit afin de poursuivre ces objectifs.

Pour suivre le projet Innu Meshkenu et le Dr Stanley Vollant sur les médias sociaux :