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LANCEMENT DU LIVRE “LA FORÊT DES DEUX MONDES” (In French only)

C’est ce mercredi, à la Petite Chapelle Ste-Thérèse de Wôlinak, que le Conseil des Abénakis de Wôlinak lançait officiellement le livre scientifique La forêt des deux mondes écrit par monsieur Mario Marchand, historien. Grâce à cette publication, le conseil de bande ajoute ainsi une nouvelle dimension à la diffusion de son patrimoine.

Depuis près de deux décennies, le Conseil des Abénakis de Wôlinak est associé à différents  projets de recherches scientifiques en rapport avec la mise en valeur de la culture et du patrimoine  autochtone. Qu’on se souvienne du projet  Forêt Wataban réalisé en collaboration avec des chercheurs de différentes universités et dont l’objectif visait, entres autres, à initier les élèves  des écoles primaires à  la culture traditionnelle des Autochtones. Plus récemment, avec la recherche archéologique sur le territoire des  Abénakis de Bécancour, ce sont des jeunes étudiants de Wôlinak qui ont été sensibilisés au patrimoine et à la culture de leurs ancêtres.

Pour les Abénakis, comme pour la plupart des nations algonkiennes, la forêt représente toujours  le lieu ancestral de leur culture. En s’associant à l’historien Mario Marchand, c’est un regard critique qui est porté sur l’appropriation  de la forêt par la société moderne.

L’auteur du livre n’en est pas à ses débuts comme promoteur de la culture des Premières Nations dans la région. Au cours de sa carrière,  il a participé à des documentaires et publié des articles sur l’histoire des Autochtones de la Mauricie. Par ailleurs, au service du Grand Conseil de la Nation Waban-Aki, il a réalisé une importante recherche portant sur la définition et les limites du territoire ancestral des Abénakis au Québec. De plus, tout récemment, il a été le maître d’œuvre de la transformation de  la petite chapelle de Wôlinak en centre d’interprétation consacré à l’histoire de la mission des Abénakis de  Bécancour.

Son livre,  La forêt des deux mondes,  se situe dans la mouvance de l’anthropologie historique, c’est-à-dire qu’il aborde l’histoire en considérant des enjeux de société qui demeurent d’actualité.  Les Autochtones y trouvent une place prépondérante, car en tout premier lieu c’est bien de leur histoire qu’il est question dans cette publication. Cependant, cet ouvrage scientifique s’adresse également à tous ceux qui ont un intérêt pour la forêt et pour l’histoire de la Mauricie.

Il sera possible de se procurer le livre au coût de 35$ en appelant au Conseil des Abénakis de Wôlinak (819 294-6696) ou encore, au  Grand Conseil de la Nation Waban-Aki, (819 294-1686). Le tirage du livre est cependant limité à cent exemplaires.

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Synopsis du livre La forêt des deux mondes 

La forêt des deux mondes, représentations collectives
et transformation du paysage, Algonkiens et Euro-Canadien
en Mauricie (1534 à 1934).

 

L’historien Mario Marchand s’intéresse au changement culturel et à la transformation du paysage en Mauricie. Son livre traite de l’histoire culturelle de l’environnement concernant deux imaginaires sociaux: celui des Algonkiens et celui des Euro-Canadiens. De plus, les représentations collectives de la forêt sont envisagées comme des idées, des perceptions, voire des concepts qui prennent forme dans les mentalités. La transformation du paysage, quant à elle, traduit le rapport à l’environnement de deux mondes différents, et ce, pendant près de 400 ans.

Le principal objet du livre est la forêt des Autochtones, qui en demeure le fil conducteur. En conséquence, la forêt des Allochtones n’est le plus souvent envisagée que par rapport à l’autre. Redonner aux Autochtones une parole en comparaison des écrits des Allochtones (Blancs) est au cœur de la problématique de ce livre. En effet, pour l’auteur, la parole autochtone a une valeur historique indéniable dans la mesure où elle est mise en corrélation avec les écrits de témoins qui ont côtoyé les Autochtones et qui avaient les qualités nécessaires pour décrire le monde de la forêt.

Le livre La forêt des deux mondes se situe dans la mouvance de l’anthropologie historique, c’est-à-dire qu’il aborde l’histoire en considérant des enjeux de société qui demeurent d’actualité. Les Autochtones y trouvent une place prépondérante, car en tout premier lieu c’est bien de leur histoire qu’il est question dans cette publication. Cependant, cet ouvrage scientifique s’adresse également à tous ceux et celles qui ont un intérêt pour la forêt et pour l’histoire de la Mauricie.

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2017 Rights and Freedoms Award: the Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse announces the recipients of the Award dedicated to the Rights of Indigenous Peoples

The 2017 Rights and Freedoms Award will be presented to eight initiatives that have promoted the recognition and respect of Indigenous peoples rights throughout Québec, announced today the Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

The Commission has chosen the theme of Indigenous rights to mark the 10th anniversary of the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples.

We congratulate the eight recipients for their exceptional contribution to the recognition and advancement of Indigenous rights among their communities, their Nations and throughout Québec”, has declared Camil Picard, Acting President of the Commission. “These recipients have been selected by an outstanding jury because of their great involvement. I want to take this opportunity to thank the jury for contributing to the success of the 2017 Rights and Freedoms Award”.

The jury members are Viviane Michel, President of Quebec Native Women, Béatrice Vaugrante, Executive Director of Amnistie internationale Canada francophone, Ghislain Picard, Chief of the Assembly of First Nations of Quebec and Labrador, and Alexandre Bacon, cofounder of Cercle KISIS.

The Award will be presented during a ceremony held on December 10 that will be streamed live on the Commission’s YouTube channel starting at 11:00 am. The recipients are the following :

  • The Ndakinna Office of the Grand Conseil de la Nation Waban-Aki documents traditional uses and occupation of the Ndakinna territory by the W8banakiak people (Abenakis) in order to ensure protection for their ancestral rights. The Office’s consultations have help build constructive dialogue between promoters, organizations and government ministries in favour of Nation members and to be the voice of the W8banakiak people throughout the territorial planning process.
  • The Atikamekw Nehirowisiw Declaration of Sovereignty seeks to raise awareness of and ensure the recognition of Atikamekw Nehirowisiw ancestral rights within the general population of Québec and Canada. This declaration has helped to emphasize Atikamekw presence on the territory during traditional activities and has fostered a new respect from non-Indigenous users.
  • The Centre des Premières Nations Nikanite de l’Université du Québec à Chicoutimi provides Indigenous UQAC students a welcoming place that offers the guidance and educational support they need to foster their academic success, in keeping with their culture. The Nikanite Centre also educates the academic community and the general public about Indigenous realities and cultures.
  • The poetry of Natasha Kanapé Fontaine, poet/performer, actress, visual artist and Indigenous and environmental rights activist. Kanapé Fontaine is an Innu from Pessamit, in Québec’s Côte-Nord region. Her artistic and literary approach aims to bring people from different origins together through dialogue, discussion, sharing of values, and through the “tanning of hides”, a metaphor for scratching below imperfect thoughts and consciences.
  • The Institut Tshakapesh’s Sous le Shaputuan program offers awareness activities are open both to youth in elementary, high schools, colleges, universities, and to the general public throughout Québec. Over the past 10 years, the Institut Tshakapesh’s Sous le Shaputuan program has introduced more than 100,000 young people of all ages to Innu culture.
  • The Montréal First Peoples Festival is an annual ten-day event held on unceded Mohawk territory for the past 27 years. The stated purpose of this annual cultural event is to foster kinship among peoples and respect for differences in a spirit of friendship. It is a place where cultures can meet and reconciliation can occur.
  • Avataq Cultural Institute is a non-profit charity organization incorporated in 1980 with an all-Inuit Board of Directors living in Nunavik. Its mandate is to protect and promote Inuit language and culture so that Inuktitut and Inuit culture may be preserved for present and future generations. Avataq has continually returned to seek out and consult the wisdom and leadership of Inuit Elders, and to this day is guided by the concerns, hopes, and long-term vision expressed by Elders.
  • Sébastien Grammond, judge to the Federal Court, and Christiane Guay, associate professor at the Université du Québec en Outaouais and a social worker, have been working, for nearly ten years, to expand knowledge regarding governance in Indigenous communities in the field of youth protection, an area that remains poorly documented in francophone Indigenous communities. Their work has, among other things, contributed to recognize, for the first time in Québec, Indigenous legal traditions, including customary Aboriginal adoption.

Presented since 1988 on the occasion of International Human Rights Day marking the adoption of the Universal Declaration on Human Rights December 10, 1948, the Rights and Freedoms Award is each year to an organization or an individual as a public recognition for exceptional achievement or commitment to the defence of human rights and freedoms.

The Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (Human Rights and Youth Commission) ensures the promotion and respect of the principles set out in the Québec Charter of Human Rights and Freedoms. It also ensures that the interests of children are protected and that their rights recognized in the Youth Protection Act are respected and promoted. In addition, the Commission oversees compliance with the Act respecting Equal Access to Employment in Public Bodies.

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Les Abénakis d’Odanak, un voyage archéologique (In French only)

Photo prise lors du lancement officiel du livre Les Abénakis d’Odanak, un voyage archéologique : Michelle Bélanger, initiatrice du projet, Mathieu O’Bomsawin, directeur du Musée des Abénakis, Geneviève Treyvaud, auteure, Nathalie Lampron, collaboratrice à la rédaction et Michel Plourde, auteur.

Le Musée des Abénakis est heureux de présenter sa toute première publication archéologique grand public qui a pour titre Les Abénakis d’Odanak : un voyage archéologique, réalisé grâce à une subvention de 81 000 $ de Patrimoine canadien. Cet ouvrage se veut une synthèse du projet de fouilles archéologiques Fort d’Odanak : le passé revisité.

C’est en 2010, sur les berges de la rivière Saint-François, que les archéologues Geneviève Treyvaud et Michel Plourde, sont partis à la recherche des traces de la Première Nation abénakise. Ils souhaitaient particulièrement retrouver les vestiges d’une mission palissadée unique au Canada, érigée à la fin du 17 e siècle, là où se trouve actuellement la communauté d’Odanak : la mission Saint-François- de-Sales. Cette quête, qui s’est terminée en 2014, a permis de recueillir des informations inédites sur l’histoire et les modes de vie abénakis. Surtout, elle a fourni l’occasion à un groupe de neuf jeunes de cette Première Nation de participer activement aux fouilles et de découvrir, sur les lieux mêmes où leurs ancêtres ont vécu, des bribes de leur passé.

Cette publication raconte le voyage à travers le temps qu’ont effectué les archéologues, Geneviève Treyvaud et Michel Plourde, et leurs jeunes apprentis et il livre les résultats de leurs démarches.

Les Abénakis d’Odanak, un voyage archéologique est disponible à la boutique du Musée es Abénakis, en version française et anglaise.

Les auteurs
Chercheuse associée au Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions (CELAT) de l’Université Laval, et chercheuse postdoctorale à l’Institut national de recherche scientifique – Eau Terre Environnement (INRS-ETE), Geneviève Treyvaud est aussi codirectrice de l’École de fouilles archéologiques de l’Université de Montréal et consultante pour les Premières Nations. Elle travaille particulièrement sur la période de Contact et l’impact de la colonisation européenne sur les Premières Nations et leur environnement. Titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en archéologie, elle se spécialise sur les modes d’exploitation et de fabrication du mobilier archéologique métallique. Elle se penche sur la caractérisation et le métissage du travail des métaux chez les Premières Nations du nord-est de l’Amérique. Elle contribue entre autres à la recherche et au développement de l’utilisation de la tomodensitométrie pour l’étude des matériaux anciens.

Archéologue et spécialiste de la préhistoire du Québec, Michel Plourde travaille comme consultant en archéologie auprès de différents organismes publics, parapublics ou privés. Il est également chargé de cours au département des Sciences historiques de l’Université Laval depuis 2007, où il enseigne les techniques de fouille archéologique et les questions d’éthique aux étudiants de premier cycle. Titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat à l’Université de Montréal, Michel Plourde s’est penché, entre autres, sur l’utilisation de la céramique chez les groupes amérindiens vivant dans les basses terres du Saint-Laurent et en Jamésie. Ses écrits ont notamment porté sur la localisation potentielle de Stadaconé, les techniques de chasse au phoque chez les Amérindiens du Québec méridional et la contribution des petits sites à la compréhension de l’économie des groupes nomades.