Histoire de la Nation

LA NATION W8BANAKI

Le nom W8banaki résulte du resserrement des mots « W8ban » (lumière, lueur ou aurore) et « Aki » (terre), signifiant le « Peuple de l’aurore ». Les autres significations reconnues sont « Peuple de l’Est » et « Peuple du Soleil Levant ». Le pluriel du vocable W8banaki est formé par l’ajout du suffixe -ak, soit les W8banakiak. Le symbole « 8 » exprime un « o » nasal, lequel se prononce « on ». Longtemps désignée par les administrations coloniales françaises, anglaises puis britanniques par le terme semi-générique « Abénaquis » (ou -kis), qui tire son origine de l’ethnonyme « Abenaquoit[1] » apparu à l’issue de la décennie 1620, la Nation privilégie désormais « W8banaki », de même que « Aln8ba » (masculin) et « Aln8baskwa » (féminin), qui signifient « Être humain » en aln8ba8dwaw8gan (langue w8banaki)[2].

Fiers de leur héritage culturel et linguistique, les W8banakiak se partagent avant l’arrivée des Européens de vastes espaces forestiers sur les territoires actuels du sud du Québec, du Maine, du New Hampshire et du Vermont, de même qu’une partie du Massachusetts et du Nouveau-Brunswick. Ce vaste espace forme le Ndakina – « Notre territoire » –, dont le nom désigne le territoire ancestral de la Nation W8banaki. À ce chapitre, le Ndakina borde à l’est les territoires ancestraux des Wolastoqiyik (Malécites) et des Passamaquoddys, à l’ouest le territoire ancestral des Kanien’kehá:ka (Mohawks) et au sud-est le territoire ancestral des Penobscots[3]. Historiquement, les bassins versants du Ndakina ont joué un rôle prépondérant sur le plan de l’occupation du territoire et des déplacements des W8banakiak. Répartie de manière groupale à l’intérieur des bassins versants, la Nation est formée originellement de nombreuses petites nations, entre autres les Sokokis, les Pégouakis (Pigwackets), les Pentagouets (Penobscots), les Canibas (Kennebecs) – ultérieurement nommés les Norridgewocks –, les Assagunticooks (Arosaguntacooks), les Pennacooks et les Missisquois[4]. On estime que la démographie de la Nation avoisinait les 10 000 à 20 000 individus au début du 17e siècle[5].

Toujours présente et active sur son territoire ancestral, la population de la Nation W8banaki s’élève de nos jours à plus de 3000 individus, lesquels sont répartis principalement au Québec et au Canada, ainsi qu’aux États-Unis. Les communautés d’Odanak et de W8linak, situées respectivement sur les bords d’Alsig8ntegw et de W8linaktegw (rivières Saint-François et Bécancour) dans le Centre-du-Québec, constituent les seules agglomérations w8banakiak sur le Ndakina. À ce chapitre, la culture et les savoirs traditionnels de la Nation demeurent bien vivants, en particulier grâce au Musée des Abénakis, à Odanak, et au centre d’interprétation aménagé à la Petite Chapelle Sainte-Thérèse de W8linak, ainsi qu’aux Pow Wow annuels et aux diverses activités culturelles mises sur pied par les organismes de la Nation.

LES W8BANAKIAK AVANT L’ARRIVÉE DES EUROPÉENS

Les membres actuels de la Nation descendent d’une occupation millénaire des régions du Ndakina par les ancêtres w8banakiak. C’est sur le territoire ancestral de la Nation W8banaki qu’on observe d’ailleurs les sites archéologiques les plus anciens au Québec, lesquels datent entre 12 500 ans et 8000 ans avant aujourd’hui (AA). Ces sites témoignent de la présence de différents groupes autochtones nomades composés de chasseurs, de cueilleurs et de pêcheurs, qui suivent les migrations des troupeaux de caribous. Entre 9000 AA et 3000 AA, le paysage tend à se transformer graduellement alors que la faune, la flore et les forêts actuels prennent place[1]. Dans ce contexte, les ancêtres des W8banakiak parcourent les grandes rivières du Ndakina pour remonter à l’intérieur du territoire, voyageant jusqu’à Kchitegw (fleuve Saint-Laurent) en empruntant les voies de communication séculaires que sont Kinebagw (rivière Kennebec), Amoscoggen (rivière Androscoggin), Kweniteg (fleuve Connecticut), Pnaspkw (fleuve Penobscot), Pitawbagw (lac Champlain), Masesoliantegw (rivière Richelieu), Kik8ntegw (rivière Chaudière), Alsig8ntegw (rivière Saint-François) ou W8linaktegw (rivière Bécancour). Ils assurent de cette manière leur subsistance en chassant le gros gibier (orignal, chevreuil, ours, etc.), en trappant le petit gibier (castor, rat musqué, lièvre, etc.), en pêchant ou encore en cueillant les plantes et les petits fruits accessibles sur le territoire, en plus d’exploiter les matières lithiques essentielles à la création d’outils. Conformément à leur mode de vie semi-nomade, nombreux se regroupent en bordure des lacs ou des rivières au printemps et à l’été, avant de se disperser dans l’arrière-pays durant l’automne et l’hiver, où ils chassent en petits groupes familiaux[2].  

Pour les Premières Nations qui appartiennent à la famille algonquienne, plus particulièrement les W8banakiak, les limites de l’espace territorial autochtone étaient évidemment beaucoup plus fluides que les frontières coloniales et actuelles. De fait, elles pouvaient varier en accord avec les ententes entre Premières Nations alliées ou encore dépendamment de la disponibilité saisonnière de certaines ressources fauniques, halieutiques, floristiques et lithiques[3]. Séparé en son centre par les Appalaches, le Ndakina s’est organisé traditionnellement en villages de plus ou moindre importance ainsi qu’en territoires de chasse familiaux, qui sont situés dans l’arrière-pays ou en périphérie desdits villages. La régionalisation des groupes ancestraux w8banakiak sur le territoire s’effectuant graduellement à partir de 3000 AA, ces derniers vont accroître leurs échanges d’outils et de matières premières avec les Autochtones limitrophes au Ndakina. À travers ces échanges, ils ont adopté de nouvelles pratiques et idées, bien que la Nation continue de vivre au rythme des saisons, et cela, alors que des sites archéologiques datant d’environ 2400 ans attestent de regroupements saisonniers importants au croisement des voies de communication[4].  

Se transportant à des emplacements séculaires bien définis, il y a 800 ans, où les conditions sont propices à l’abondance des ressources, la Nation adopte au cours de cette période l’horticulture, dont la pratique n’est pas uniforme entre les groupes w8banakiak situés dans l’est et dans l’ouest du Ndakina. En effet, les W8banakiak des régions du Vermont et du New Hampshire ont été avantagés par rapport à ceux présents à l’ouest de Kinebagw (rivière Kennebec), au Maine, en raison d’un climat plus favorable. Cette variable est très importante pour cultiver efficacement les graines de maïs, de haricots et de courges semés au printemps, que les W8banakiak récoltent à l’automne, gravitant pendant l’été à proximité de leurs champs[5]. L’apparition de l’horticulture chez certains groupes w8banakiak a développé chez ceux-ci une certaine sédentarité, bien que la notion de mobilité reste fondamentalement liée à la Nation. À cet égard, les W8banakiak ont occupé des villages semi-permanents composés de wigwams et de maisons longues plus petites que celles d’origine iroquoienne[6]. Présents en bordure des grands cours d’eau du Ndakina, des rapides et des chutes, ces villages sont donc entourés des terres propices à la culture. Cela étant dit, les pratiques traditionnelles de subsistance (chasse, pêche, cueillette) restent dominantes jusqu’à l’arrivée des Européens, et même après la colonisation du Nord-Est américain. Ainsi, les W8banakiak remontent les rivières en automne, traversant les nombreux rapides et autres obstacles à bord de leurs canots ou par des portages, pour rejoindre les territoires de chasse familiaux où ils passent l’hiver. Ils se regroupent ensuite lors des grands rassemblements printaniers et estivaux, notamment près des côtes de l’Atlantique. Les sites archéologiques associés à cette période (800 AA et 400 AA) témoignent de campements et de larges villages près des principaux lacs et rivières du Ndakina, dont les lieux sont réoccupés périodiquement[7].

AU CŒUR DES RIVALITÉS COLONIALES

Les contacts entre Européens et Autochtones durant les 17e et 18e siècles ont eu une incidence notable sur la Nation W8banaki. Les principaux facteurs qui bouleversent le quotidien des W8banakiak sont les épidémies (fièvre, variole, rougeole, grippe), l’introduction de produits européens dans les réseaux commerciaux autochtones et plusieurs conflits militaires[1]. Ces conflits, conjugués aux épidémies, exacerbent la mobilité des W8banakiak, lesquels sont affaiblis par les maladies et la diminution de leur population. Dans ce contexte, des groupes w8banakiak rejoignent des établissements résilients assurant leur sécurité et leur subsistance. Ils renforcent également leurs rapports avec les Français, nouvellement installés le long de Kchitegw (fleuve Saint-Laurent), qui dépêchent par exemple le P. Gabriel Druillettes à Kinebagw (rivière Kennebec) et en Acadie entre 1646 et 1652[2].

Durant toute la période coloniale, le Ndakina a été utilisé par les puissances coloniales, c’est-à-dire la France et l’Angleterre (plus tard la Grande-Bretagne), comme une zone tampon entre les colonies de la Nouvelle-France, de la Nouvelle-Angleterre et de la Nouvelle-Écosse. Ainsi, la Nation s’est rapidement retrouvée entraînée au cœur des hostilités franco-anglaises axées sur la colonisation et l’exploitation des ressources du Nord-Est américain. L’octroi et l’acquisition de terres par les premiers Européens ont eu pour effet de transformer le Ndakina et limiter son accès à la Nation. C’est ainsi que débute l’importante anthropisation et privatisation du territoire ancestral des W8banakiak[3].

Parallèlement, la Nation s’allie dans les années 1670 aux nations autochtones limitrophes au Ndakina, formant la Confédération Wabanaki. Cette dernière comprend cinq membres, soit la Nation W8banaki, la Nation Penobscot, la Nation Wolastoqey, la Nation Passamaquoddy et la Nation Mi’kmaw. La zone d’influence de la Confédération Wabanaki couvre alors la partie sud du Québec, les Maritimes – autrement dit l’Acadie, ou les territoires actuels du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse ainsi que l’Île-du-Prince-Édouard – et les États actuels du Maine, du New Hampshire et du Vermont. Cette alliance campe un rôle important sur la scène géopolitique coloniale dans le contexte de la colonisation des terres autochtones de la Nouvelle-Angleterre et de l’Acadie à compter de la guerre du roi Philippe (1675-1678), répliquant aux incursions iroquoises et aux ambitions territoriales des autorités anglaises. Y tenant un rôle diplomatique et militaire de premier plan, les W8banakiak voient cependant la position et la puissance de l’alliance décroître peu à peu, atteignant son apogée entre 1750 et 1850. Les W8banakiak des communautés d’Odanak et de W8linak ont été néanmoins de fidèles membres de l’alliance jusqu’à sa dissolution au milieu du 19e siècle[4].

D’abord établis dans leurs villages séculaires le long des grands cours d’eau des États actuels du Maine, du New Hampshire et du Vermont, les W8banakiak connaissent à l’époque de la Nouvelle-France des migrations et des déplacements découlant des guerres et des tractations politiques dans les environs de leur écoumène. Dans ce contexte, ils remontent dans l’arrière-pays du Maine, du New Hampshire et du Vermont et vers la région des Cantons-de-l’Est – où ils pratiquent déjà des activités de subsistance –, et même se dirigent vers Kchitegw (fleuve Saint-Laurent), où les autorités françaises leur octroient des terres aux 17e et 18e siècles, qui deviennent des missions sédentaires administrées par les Jésuites. Parallèlement à l’occupation des missions de Sillery, de Saint-François-de-Sales à Kik8ntegw et à Alsig8netgw (rivières Chaudière et Saint-François), de Saint-François-Xavier à W8linaktegw (rivière Bécancour) et, plus tard, de Masipskwebi (baie de Missisquoi), les W8banakiak maintiennent une présence dans leurs villages en Acadie et ailleurs sur le Ndakina. Cette présence est bien sûr influencée par les guerres et les événements géopolitiques. Parmi les villages w8banakiak connus aux 17e et 18e siècles : Pentagouet (Castines, ME), Panaouamské (Old Town, ME), Nanrantsouak ou Norridgewock (Old Point, ME), Naurakamig (Canton Point, ME), Amesoquanty (Framington Falls, ME), Pégouaki ou Pigwacket (Fryebourg, NH) ainsi que Coos (Newbury, VT). Jusqu’à la ratification du traité de Paris en 1763, ces villages seront délaissés partiellement ou totalement par les W8banakiak les plus exposés aux raids des soldats et des miliciens anglais puis britanniques. Ils se retirent à cet effet en direction de points de chute temporaires sur la rive sud de Québec (Montmagny, Sault de la Chaudière, Pointe-Lévy, Saint-Nicolas, etc.) et vers les missions de Saint-François-de-Sales – à Kik8ntegw (1683-1700) puis à Alsig8ntegw (1700-…), autrement appelé Fort Odanak – et de Saint-François-Xavier à W8linaktegw (1708-…)[5].

PERPÉTUER LES PRATIQUES TRADITIONNELLES

Après la cession de la Nouvelle-France aux Britanniques en vertu du traité de Paris de 1763, les W8banakiak établis dans les communautés de Saint-François (Odanak) et de Bécancour (W8linak) continuent de chasser et de pêcher, à l’instar de leurs ancêtres, entre Kik8ntegw (rivière Chaudière) et Masesoliantegw (rivière Richelieu), depuis la rive sud de Kchitegw (fleuve Saint-Laurent) jusque dans les territoires qui deviendront les Cantons-de-l’Est, voire au-delà dans les États actuels du Maine, du New Hampshire et du Vermont. Les forêts bordant Alsig8ntegw (rivière Saint-François) et W8linaktegw (rivière Bécancour) sont particulièrement prisés, ainsi que les bords de 8nkawbagak (Grand lac Saint-François)[1].

Dans la foulée de l’Acte constitutionnel de 1791, le gouverneur du Bas-Canada choisit en 1792 de diviser en plusieurs cantons et de concéder les terres se trouvant au sud des seigneuries de Kchitegw (fleuve Saint-Laurent) afin que celles-ci soient habitées par les Britanniques ayant fui la guerre d’indépendance américaine (1775-1783). L’ouverture des cantons va occasionner une perte évolutive de l’accès aux ressources qui sont encore à la base de l’alimentation des W8banakiak au tournant du 19e siècle. Par conséquent, nombre de chasseurs w8banakiak franchissent Nebesek (lac Saint-Pierre) et chassent en Mauricie à des fins de subsistance ou commerciales, prenant appui sur leurs importants réseaux d'alliance et de parenté, de sorte qu’ils parviennent à établir et à occuper des territoires de chasse familiaux dans la région mauricienne pendant une grande partie du 19e siècle[2].

Subséquemment, les W8banakiak d’Odanak et de W8linak vont travailler en tant que guide dans les clubs privés qui se forment en Mauricie aux 19e et 20e siècles. La création des clubs de chasse et de pêche privés au nord du fleuve empiète sur les territoires de chasse familiaux et contraint plusieurs W8banakiak à les abandonner. Devenant guide pour la riche clientèle qui fréquente ces clubs, ils sont grandement appréciés pour leurs connaissances fines du territoire et leur savoir-faire en forêt. D’autres W8banakiak travaillent également dans les chantiers forestiers. Parallèlement, les autorités imposent des restrictions dans le calendrier de chasse aux animaux à fourrures[3]. En restreignant l’accès à de vastes parcelles du Ndakina et aux territoires de chasse familiaux de la Mauricie, la transmission des savoirs traditionnels et la pratique d’activités intimement liées au mode de vie des W8banakiak se sont avérées être peu à peu limitées. Seul le guidage, qui est très présent jusqu’au milieu du 20e siècle, a permis de perpétuer le savoir-faire sur le territoire[4].

Voyant les revenus de la chasse et de la trappe diminuer à la fin du 19e siècle, les W8banakiak trouvent de nouvelles façons d’assurer leur subsistance, développant un commerce prospère d’artisanat autour de leurs réputés abaznodal (paniers de frêne noir) :

Tirant ainsi profit de leurs réseaux familiaux élargis et faisant fi de la frontière canado-américaine, les W8banakiak ont parcouru aux 19e et 20e siècles de grandes distances afin de vendre leurs paniers et leurs autres créations artisanales. Ce commerce florissant, qui prend rapidement la forme d’une « industrie » où tous les membres de la famille s’impliquent, tend à favoriser à compter des décennies 1870 et 1880 l’essor économique des communautés d’Odanak et de W8linak. De fait, les rapports gouvernementaux présentent que la vannerie s’avère une occupation prédominante au sein de la Nation, en particulier à Odanak. Rappel du mode de vie semi-nomade de la Nation, les familles de vanniers et de vannières voyagent partout dans le Nord-Est américain, que ce soit par les voies canotables, les chemins routiers ou les voies ferroviaires. Les principaux points de vente ont été les centres de villégiature et autres lieux touristiques présents en Ontario et au nord des États-Unis[5].

Après le krach boursier de 1929, le marché de la vannerie connaît une période de déclin. Le gouvernement fédéral canadien met alors sur pied le Handicraft Relief Project pour soutenir le commerce d’artisanat des communautés autochtones. En réalité, si ce programme insuffle un certain regain à l’industrie d’abaznodal (paniers de frêne noir) dans le contexte de la chute des marchés boursiers, il contribue surtout à faire du gouvernement fédéral le principal intermédiaire de ce commerce, et ce, de la collecte de la matière première jusqu’à la vente du produit final. En somme, à compter de la décennie 1930, on assiste non seulement au déclin de la vannerie chez les nations autochtones, mais aussi à une perte de contrôle et d’autonomie de la Nation W8banaki sur sa principale économie[6].

En dépit de ces obstacles, le savoir-faire relié à la vannerie est toujours transmis, et ce, de génération en génération. En ce sens, la vannerie demeure une activité culturelle importante et est fortement encouragée au sein de la Nation.

LES W8BANAKIAK AVANT L’ARRIVÉE DES EUROPÉENS

  • Bruce J. Bourque. Twelve Thousand Years: American Indians in Maine. Lincoln et London, University of Nebraska Press, 2001.
  • David S. Cook. Above the Gravel Bar: The Native Canoe Routes of Maine. Solon, Solon Center for Research and Publishing, 2007 (1985, 1999).
  • Geneviève Treyvaud, Michel Plourde. Les Abénakis d’Odanak : un voyage archéologique. Odanak, Musée des Abénakis, 2017.
  • William A. Haviland, Marjory W. Power. The Original Vermonters: Native, Inhabitants, Past and Present. Hanover et London, University Press of New England, 1994.

AU CŒUR DES RIVALITÉS COLONIALES

  • Alain Beaulieu, dir. Guerre et paix en Nouvelle-France. Québec, Éditions GID, 2003.
  • Colin G. Calloway. The Western Abenakis of Vermont, 1600-1800: War, Migration, and the Survival of an Indian People. Norman, University of Oklahoma Press, 1990.
  • Colin G. Calloway. Dawnland Encounters: Indians and Europeans in Northern New England. Hanover et London, University Press of New England, 1991.
  • Paul-André Dubois. Lire et écrire chez les Amérindiens de Nouvelle-France : aux origines de la scolarisation et de la francisation des Autochtones du Canada. Québec, Presses de l’Université Laval, 2020.
  • David L. Ghere. « Abenaki Factionalism, Emigration and Social Continuity: Indian Society in Northern New England, 1725 to 1765 ». Thèse de doctorat, Orono, Université du Maine, 1988.
  • Robert Lahaise. Nouvelle-France. English Colonies. L’impossible coexistence, 1606-1713. Québec, Septentrion, 2006.
  • Jean-François Lozier. Flesh Reborn: The Saint Lawrence Valley Mission Settlements through the Seventeenth Century. Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 2018.
  • Honorius Provost. Les Abénaquis sur la Chaudière. Québec, Éditions de la Nouvelle-France, 1983.
  • Jean-Pierre Sawaya. La Fédération des Sept Feux de la vallée du Saint-Laurent, XVIIe-XVIIIe siècles. Québec, Septentrion, 1998.
  • Paul-André Sévigny. Les Abénaquis : habitat et migrations (17e et 18e siècles). Montréal, Bellarmin, 1976.

PERPÉTUER LES PRATIQUES TRADITIONNELLES

  • Les Abénaquis au Québec : des grands espaces aux luttes actuelles, volume 33, no. 2, Montréal, Recherches amérindiennes, 2003.
  • Alexis Maquin. « Le paradoxe politique du Département des Affaires indiennes : exemple des Abénaquis d’Odanak et de Wôlinak ». Dans Alain Beaulieu, Stéphanie Béreau, Les Autochtones et le politique, Montréal, CREQTA, 2012.
  • Alice Nash. « Odanak durant les années 1920, un prisme reflétant l’histoire des Abénaquis ». Recherches amérindiennes au Québec, vol. 32, no. 2, 2002.
  • Claude Gélinas. Les Autochtones dans le Québec post-confédéral, 1867-1960. Québec, Septentrion, 2007.
  • Colin G. Calloway. The Abenaki. New York et Philadelphie, Chelsea House Publishers, 1989.
  • François Antaya. « Chasser en échange d’un salaire : les engagés amérindiens dans la traite des fourrures du Saint-Maurice, 1798-1831 ». Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 63, no. 1, 2009.
  • François Antaya. « Les petits commerçants et la traite des fourrures du Saint-Maurice : 1798-1831 ». Le Nouveau Madelinois, no. 2, printemps 2010.
  • Gaby Pelletier. Abenaki Basketry. Ottawa, Musée national de l’homme, 1982.
  • Marie-Line Audet. « Protéger, transformer : l’« agent des Sauvages » et la réserve des Abénaquis de la rivière Saint-François (Québec), 1873-1889 ». Mémoire de maîtrise, Trois-Rivières, Université du Québec à Trois-Rivières, 2011.
  • Thomas-Marie Charland. Les Abénakis d’Odanak. Montréal, Lévrier, 1964.

LA NATION W8BANAKI

[1] Honorius Provost, Les Abénaquis sur la Chaudière, Québec, Éditions de la Nouvelle-France, 1983, p. 7.

[2] Paul-André Sévigny, Les Abénaquis : Habitat et migrations (17e et 18e siècles), Montréal, Bellarmin, 1976, p. 18-19; Dean R. Snow, « The ethnohistoric baseline of the Eastern Abenaki », Ethnohistory, 23, 3 (été 1976), p. 296; Philippe Charland, « Définition et reconstitution de l’espace territorial du Nord-Est amériquain : la reconstruction de la carte du W8banaki par la toponymie abénakise au Québec Aln8baïwi Kdankina – Notre monde à la manière abénakise », thèse de doctorat (géographie), Montréal, Université McGill, 2005, p. 60-61, 103; Bureau du Ndakina, Le Ndakina de la Nation W8banaki au Québec : document synthèse relatif aux limites territoriales, Wôlinak, Grand Conseil de la Nation Waban-Aki, 2015, p. 133.

[3] Bureau du Ndakina, op.cit., p. 14-15; Colin G. Calloway, The Abenaki, New York-Philadelphie, Chelsea House, 1989, p. 13-16; Serge Bouchard, Sylvie Vincent et José Mailhot, Peuples autochtones de l’Amérique du Nord : de la réduction à la coexistence, Québec, Télé-Université, 1989, p. 108-109.

[4] Bureau du Ndakina, op.cit., p. 14-15, 17-18; Bruce J. Bourque, « Ethnicity on the Maritime Peninsula, 1600-1759 », Ethnohistory, 36, 3 (été 1989), p. 257-260; William G. Ganong, A Monograph of Historical Sites in the Province of New Brunswick, Ottawa, Hope & Sons, 1899, p. 217; Joseph-Anselme Maurault, Histoire des Abénakis : depuis 1605 jusqu’à nos jours, Sorel, Atelier typographique de la “Gazette de Sorel”, 1866, p. 4-7.

[5] William D. Williamson, History of the State of Maine: From Its First Discovery, A.D. 1602, to the Separation, A.D. 1820, Inclusive, vol. 1, Hallowell, Galzier, Masters & Co., 1832, p. 483; Paul-André Dubois, « Chant et mission en Nouvelle-France : espace et rencontre des cultures », thèse de doctorat (histoire), Québec, Université Laval, 2004, p. 333-334; Olive P. Dickason, Les Premières Nations au Canada : depuis les temps les plus lointains jusqu’à nos jours, Québec, Septentrion, 2014, p. 107; Raph T. Pastore, « Native History in the Atlantic Region during the Colonial Period », Acadiensis, 20, 1 (aut. 1990), p. 211.

LES W8BANAKIAK AVANT L’ARRIVÉE DES EUROPÉENS

[1] Bruce J. Bourque, Twelve Thousand Years: American Indians in Maine, Lincoln, University of Nebraska Press, 2001, p. 13-74; Geneviève Treyvaud, Michel Plourde, Les Abénakis d’Odanak, un voyage archéologique, Odanak, Musée des Abénakis, 2017, p. 24-31.

[2] Bureau du Ndakina, op.cit., p. 15-17; Barry Rodrigue, « L’apparition humaine », dans Serge Courville et al., Histoire de Beauce-Etchemin-Amiante, Sainte-Foy, Institut québécois de recherche sur la culture, 2003, p. 79; Honorius Provost, Chaudière-Kennebec : grand chemin séculaire, Québec, Garneau, 1974, p. 65-66; William A. Haviland, Marjory W. Power, The Original Vermonteers: Native Inhabitants, Past and Present, Hanover, University Press of New England, 1994, p. 158-159; Jack A. Frisch, Cognatic Kinship Organization Among the Northeast Algonkians, Halifax, Dept. of Antrhopoly, Saint Mary’s University, 1977, p. 31-34; Kenneth M. Morrison, « The People of the Dawn: the Abnaki and their relations with New England and New France, 1600-1727 », thèse de doctorat (histoire), Orono, University of Maine, 1975, p. 26-27.

[3] Bureau du Ndakina, op.cit., p. 16-20, 24; Calloway, The Abenaki, op.cit., p.14-16, 20; Dickason, op.cit., p. 107.

[4] Treyvaud, Plourde, op.cit., p. 28; Bourque, op.cit., p. 75-101; Christian Roy, « Des forts, des postes et de l’eau », dans Daniel Larouche, Michel Plourde, Eau : dans le sillage du temps, Montréal, l’Homme, Pointe-à-Callières, Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, 2017, p. 90.

[5] Treyvaud, Plourde, op.cit., p. 29-31,80; William A. Farley, Gabriel Hrynick, « A Quantitative Dwelling-Scale Approach to the Social Implications of Maize Horticulture in New England », American Antiquity, 84, 2 (avril 2019), p. 274-276, 280-281; Dean R. Snow, « Eastern Abenaki », dans Bruce G. Trigger, dir., Handbook of North American Indians, vol. 15: Northeast, Washington D.C., Smithsonian Institution, 1978, p. 138-139.

[6] John H. Hart, William A. Lovis, « Reevaluating What We Know About the Histories of Maize in Northeastern North America: A Review of Current Evidence », Journal of Archaeological Research, 21, 3 (juin 2013), p. 194-195; Bourque, op.cit., p. 88-89, 143-144; Calloway, The Abenaki, op.cit., p. 20-21.

[7] Treyvaud, Plourde, op.cit., p. 31, 63; Calloway, The Abenaki, op.cit., p. 16-18; Harald E.L. Prins, « Children of Gluskap: Wabanaki Indians on the Eve of the European Invasion », dans Emerson W. Baker et al., American Beginnings: Exploration, Culture, and Cartography in the Land of Norumbega, Lincoln, University of Nebraska Press, 1994, p. 99-100, 102-104; Hart, Lovis, loc.cit., p. 178; Dean R. Snow, The Archaeology of New England, New York, Academic Press, 1980, p. 44-49, 56.

AU CŒUR DES RIVALITÉS COLONIALES

[1] Colin G. Calloway, The Western Abenakis of Vermont, 1600-1800: War, Migrations, and the Survival of an Indian People, Norman, University of Oklahoma Press, 1990, p. 22-23, 34, 43; Colin G. Calloway, « The Abenakis and the Anglo-French Borderlands », dans Peter Benes, dir., New England/New France, 1600-1850, Boston, Boston University, 1992, p. 18-27.

[2] Harald E.L. Prins, Bunny McBride, Asticou’s Island Domain: Wabanaki Peoples at Mount Desert Island, 1500-2000, vol. 1, Boston, National Park Service, U.S. Department of the Interiror, 2007, p. 1, 56, 144; Calloway, The Western Abenakis of Vermont, op.cit., p. 22-23, 40, 43; K. Morrison, loc.cit., p. 115; Provost, Les Abénaquis sur la Chaudière, op.cit., p. 8.

[3] Pierre-François-Xavier de Charlevoix, Histoire et description générale de la Nouvelle-France, vol. 1, Paris, Rolin Fils, 1744, p. 130-131, 520-521; Camille de Rochemonteix, Les Jésuites et la Nouvelle-France au XVIIIe siècle d’après des documents inédits, vol. 2, Paris, Alphone Picard et fils, 1906, p. 12-19; Jean-François Lozier, Flesh Reborn: The Saint Lawrence Valley Mission Settlements through the Seventeenth Century, Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 2018, p. 222-257; Colin G. Calloway, New Worlds for All: Indians, Europeans, and the Remaking of Early America, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 1997, p. 108, 115, 117, 146.

[4] Harald E.L. Prins, « The Crooked Path of Dummer’s Treaty: Anglo_Wabanaki-Diplomacy and the Quest for Aboriginal Rights », dans Hans C. Wolfart, dir., Actes du 33e Congrès des Algonquinistes, Winnipeg, University of Manitoba Press, 2002, p. 362-365, 374; John Grenier, The Far Reaches of Empire: War in Nova Scotia, 1710-1760, Norman, University of Oklahoma Press, 2008, p. xiv; Jean-Pierre Sawaya, La Fédération des Sept Feux de la vallée du Saint-Laurent, XVIIe-XVIIIe siècles, Québec, Septentrion, 1998, p. 145-148.

[5] Calloway, New Worlds for All, op.cit., p. 142, 146; John Dickinson, « La population autochtone », dans Serge Courville, dir., Population et territoire, Québec, Presses de l’Université Laval, 1996, p. 15-17; Maurault, op.cit., p. 176-177; Sévigny, op.cit., p. 117-167.

PERPÉTUER LES PRATIQUES TRADITIONNELLES

[1] Maurault, op.cit., p. 176-177; Thomas-Marie Charland, Les Abénakis d’Odanak, Montréal, Lévrier, 1964, p. 325-326; Gwen Barry, « La « piste Bécancour » : des campements abénaquis dans l’arrière-pays », Recherches amérindiennes au Québec, vol. 33, no. 2, 2003, p. 93-100; Jean-Pierre Kesteman, « Un espace amérindien », dans Jean-Pierre Kesteman, Peter Southam et Diane Saint-Pierre, Histoire des Cantons de l’Est, Québec, Presses de l’Université Laval, 1998, p. 75; Joseph Bouchette, A Topographical Dictionary of the Province of Lower Canada, Londres, Longman, Rees, Orme, Brown, Green, and Longman, 1832.

[2] Jean-Pierre Kesteman, « Les débuts du peuplement », dans Jean-Pierre Kesteman, Peter Southam et Diane Saint-Pierre, Histoire des Cantons de l’Est, Québec, Presses de l’Université Laval, 1998, p. 88-98, 108-124; T. Charland, op.cit., p. 326-329; Claude Gélinas, « La Mauricie des Abénaquis au XIXe siècle », Recherches amérindiennes au Québec, vol. 33, no. 2, 2003, p. 44-56.

[3] Alice Nash, Réjean Obomsawin, « Théophile Panadis (1889-1966), un guide abénaquis », Recherches amérindiennes au Québec, vol. 33, no. 2, 2003, p. 75-91; Alice Nash, « Odanak durant les années 1920, un prisme reflétant l’histoire des Abénaquis », Recherches amérindiennes au Québec, vol. 32, no. 2, 2002, p. 28-29; Gélinas, loc.cit., p. 52.

[4] Bureau du Ndakina, op.cit., p. 9; T. Charland, op.cit., p. 329; Gélinas, loc.cit., p. 53.

[5] Gaby Pelletier, Abenaki Basketry, Ottawa, Musée national de l’homme, 1982, p. 5-7; Marie-Line Audet, « Protéger, transformer : l’« agent des Sauvages » et la réserve des Abénaquis de la rivière Saint-François (Québec), 1873-1889 », mémoire de maîtrise (histoire), Trois-Rivières, Université du Québec à Trois-Rivières, 2011, p. 55-58.

[6] Alexis Maquin, « Le paradoxe politique du Département des Affaires indiennes : exemple des Abénaquis d’Odanak et de Wôlinak », dans Alain Beauleau, Stéphanie Béreau, Les Autochtones et le politique, Montréal, CREQTA, 2012, p. 113-114, 117-120, 124-130; Pelletier, op.cit., p. 8-10.