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Levée du moratoire sur la perchaude: les Abénakis disent non, mais… (In French only)

Une article de BRIGITTE TRAHAN, paru dans Le Nouvelliste – 30 janvier 2019

© Archives – Le Nouvelliste

Le Conseil des Abénakis d’Odanak dit non à la levée du moratoire sur la perchaude que demande l’Association des pêcheurs du lac Saint-Pierre. Il estime toutefois qu’une étude sur l’impact réel des cormorans à aigrette sur la ressource représenterait une donnée fort intéressante à explorer dans ce dossier.

Rappelons que l’Association des pêcheurs a fait parvenir aux municipalités riveraines du lac Saint-Pierre de même qu’au Conseil des Abénakis d’Odanak, il y a quelques semaines, une demande d’appui par résolution visant à réclamer au gouvernement du Québec la levée du moratoire sur la pêche à la perchaude. Cette demande est assortie d’une étude réalisée par un biologiste à la retraite de Nicolet, Raymond Faucher, qui contredit complètement les études réalisées par un groupe de scientifiques dirigés par le professeur Pierre Magnan de l’UQTR, une sommité en matière d’écosystèmes aquatiques en eau douce.

Les municipalités riveraines ont commencé à répondre à cette requête et il appert que les opinions sont présentement partagées parmi les élus. Certaines municipalités préfèrent suivre les recommandations officielles du Comité aviseur scientifique, comme c’est le cas de Trois-Rivières et Nicolet. Bécancour est en analyse, ne se sentant pas en mesure de trancher dans ce qu’elle considère comme un débat d’experts et Louiseville a dit oui étant donné l’impact dévastateur du moratoire sur son économie de tourisme de plein air.

Les Abénakis d’Odanak, de Wôlinak de même que le Grand conseil de la nation Waban-Aki ont demandé à leurs biologistes respectifs de lire le rapport Faucher. Dans les trois cas, les biologistes ont indépendamment recommandé de ne pas demander la levée du moratoire et préfèrent s’en tenir aux conclusions du comité scientifique mené par le professeur Magnan, indique le directeur général du Conseil des Abénakis d’Odanak, Daniel G. Nolett. « Les trois sont arrivés à la même conclusion », dit-il.

« Même si les chiffres datent, on veut prendre l’approche de la prudence », explique-t-il.

Les Abénakis sont toutefois sensibles à certaines conclusions qui se trouvent dans le rapport Faucher, en particulier la question des cormorans à aigrette qui, selon le rapport Faucher, représenteraient « le principal vecteur du déclin et de la rupture du stock de la perchaude » au lac Saint-Pierre. Ce rapport indique que le cormoran à aigrette a consommé à lui seul 30 % et 50 % du recrutement du stock au lac Saint-Pierre.»

« On ne dit pas non pour dire non », assure M. Nolett. « On est sensible à certains des arguments de M. Faucher. » Le directeur général croit qu’il y a peu de documentation concernant l’effet des cormorans sur les jeunes perchaudes.

« La Nation souhaiterait être partenaire », dit-il, si le ministère ou un autre porteur de ballon veut pousser la recherche à ce sujet. Les Abénakis, qui font déjà de nombreux travaux en matière de protection de l’environnement, sont prêts à «l’assister dans un projet de recherche. »

M. Nolett précise toutefois que la situation actuelle de la perchaude découle d’une combinaison de plusieurs facteurs, dont la dégradation de l’environnement. «Ce n’est pas juste un élément. C’est le cumul de différents facteurs», dit-il.

Le Conseil d’Odanak attend la résolution du Conseil de Wôlinak afin « qu’une lettre soit envoyée par le bureau de Suzie O’Bomsawin du Grand Conseil de la Nation Waban-Aki aux autorités pour faire part de la décision et de la volonté d’explorer les autres points », dit-il.

Rappelons qu’un deuxième moratoire de 5 ans sur la pêche à la perchaude au lac Saint-Pierre a été imposé en 2017 afin de protéger cette ressource qui vit un important déclin. Les pêches sportive et commerciale s’en trouvent toutes deux très affectées.

Dans une entrevue accordée au Nouvelliste en décembre dernier, le professeur Pierre Magnan avait expliqué que la pression exercée par les cormorans ne peut expliquer à elle seule l’absence des jeunes perchaudes qui devraient poursuivre la reproduction. Selon lui, l’écosystème du lac Saint-Pierre est présentement tellement dégradé que les larves de perchaudes ne survivent pas à l’hiver. « Elles n’atteignent pas la taille limite pour pouvoir vivre de leurs réserves », avait-il expliqué. Rappelons que la culture intensive sur les rives du lac Saint-Pierre est un des facteurs pointés du doigt par les scientifiques pour expliquer cette situation.

En mars 2018, le gouvernement du Québec avait annoncé l’injection de 14 millions $ afin de restaurer les habitats fauniques et de rechercher des pratiques agricoles durables. En juillet, Québec créait également le Pôle d’expertise multidisciplinaire en gestion durable du littoral du lac Saint-Pierre en collaboration avec l’UQTR, l’Université McGill et l’Université Laval. Son mandat consiste à développer des pratiques agricoles durables sur les rives du lac Saint-Pierre.

Les Abénakis d’Odanak, pour leur part, ont déjà réalisé avec succès, depuis 2014, plusieurs aménagements fauniques qui ont favorisé la perchaude.

Source: https://www.lenouvelliste.ca/actualites/levee-du-moratoire-sur-la-perchaude-les-abenakis-disent-non-mais-77dc82b6cf6ce058e62aa72c75de2845

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Partenariat entre le Musée des Abénakis et la Maison Merry de Magog (In French only)

L’entente a été signée en présence de Denyse Desjardins (Maison Merry), Geneviève Treyvaud (Grand conseil de la Nation Waban-Aki), Patricia Lachapelle (Musée des Abénakis), Sophie Charbonneau (Maison Merry), Suzie O’Bomsawin (Grand conseil de de la Nation Waban-Aki), Geneviève Dorion Bélisle (Maison Merry) et Vicky Desfossés-Bégin (Musée des Abénakis).

L’équipe de la Maison Merry de Magog a conclu une entente avec le Grand conseil de la Nation Waban-Aki et le Musée des Abénakis, le 20 novembre dernier, concernant sa prochaine exposition temporaire.

Celle-ci sera consacrée à la nation abénakise et sera inaugurée au printemps 2020.

Il faudra environ deux ans pour le mettre sur pied puisque les partenaires seront impliqués dans toutes les étapes du processus, dont la recherche, l’élaboration du concept, la scénarisation, le design et la rédaction des textes.

« Nous souhaitons mettre en valeur la contribution de la nation abénakise à l’histoire de Magog », affirme la directrice générale de la Maison Merry, Sophie Charbonneau. Cette dernière explique que les Cantons-de-l’Est font partie du territoire ancestral de ce peuple. Les fouilles archéologiques sur le site de la Maison Merry en 2013, 2015 et 2017 ont mis à jour plusieurs artefacts témoignant de la présence autochtone à Magog. Cet emplacement, situé à l’intersection des rues Principale Ouest et Merry Nord, se révèle comme un endroit de choix pendant des milliers d’années pour les Autochtones sur la route menant du Nord au Sud.

Source: Le Courrier Sud 

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Un jardin en l’honneur des Abénakis (In French only)

Saviez-vous que bien avant sa fondation, les terres qui constituent la municipalité de Richelieu faisaient partie du territoire traditionnel des Abénakis? Dans le cadre des célébrations de son 150e anniversaire, la Ville de Richelieu a tenu à souligner cette présence en inaugurant son Jardin des Abénakis, en présence de monsieur Jacques T. Watso, membre du Grand Conseil de la Nation Waban-Aki, à la halte routière de Richelieu, le 6 octobre dernier.

Le commerce et la pêche

L’emplacement de ce nouvel aménagement a été choisi afin de souligner l’importance de la rivière Richelieu pour les Abénakis, qui vivaient de ce côté-ci du cours d’eau. Cette situation leur permettait de traverser pour commercer aux forts Chambly et Saint-Jean ainsi qu’avec les nations autochtones situées à l’ouest du Richelieu. Le lieu est reconnu comme site de rassemblement pour les Abénakis, pour la pêche et la chasse à la sauvagine.

Des plantes comestibles

En plus d’un panneau d’interprétation, le Jardin des Abénakis consiste en un ensemble de plantes et de fleurs utilisées pour l’alimentation et l’herboristerie issues des connaissances des Premières Nations. Leur choix, ainsi que la rédaction des textes historiques, ont été réalisés en consultation avec le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki et le Musée des Abénakis.

Pour le maire de Richelieu, monsieur Jacques Ladouceur, il s’agissait d’une démarche essentielle. « Je suis très fier de cette collaboration. Il était impensable pour nous de faire ce projet sans consulter la Nation Waban-Aki. C’est de toute façon toujours comme ça que nous travaillons. Nous l’avions aussi fait avec les organismes en début d’année de même qu’en recevant les citoyens lors d’une causerie, en mars dernier. »

3e phase du circuit patrimonial

Conçu dans le cadre du 150e anniversaire de Richelieu, le Jardin des Abénakis sera aussi intégré à la 3e phase du circuit patrimonial de Richelieu, sous la thématique « Le milieu des affaires ». Les 8 autres panneaux à venir seront dévoilés lors d’un événement, le 13 décembre prochain.

Source : http://www.chamblymatin.com/environnement/environnement/un-jardin-en-l-honneur-des-abenakis.html

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LA NATION W8BANAKI EN ESTRIE: UN HÉRITAGE MILLÉNAIRE ET UNE COHABITATION HARMONIEUSE (In French only)

« Malgré les changements ayant survenus depuis son établissement, la Nation W8banaki perpétue son mode de vie distinct et protège son riche patrimoine archéologique et culturel. Toutefois, sur un territoire appartenant majoritairement à des propriétaires privées, un enjeu demeure : comment faire pour respecter les volontés de chacune des parties prenantes? »

Un article de l’équipe du Bureau du Ndakinna du Grand Conseil de la Nation Waban-Aki paru dans la dernière édition du magazine « Progrès Forestier »

CLIQUEZ ICI pour lire l’article en entier.

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Renouvellement de l’exposition permanente | Musée des Abénakis (In French only)

Le Musée des Abénakis est fier d’annoncer que le Ministère de la Culture et des Communications lui a octroyé 350 000 $ pour le renouvellement de son exposition permanente en vertu du programme Appel de projets pour le soutien des expositions permanentes et itinérantes. L’exposition permanente actuelle Wôbanaki : peuple du soleil levant est présentée au Musée depuis 2006.

Démarrage d’un processus de consultation en vue d’une exposition authentique et actuelle

L’objectif premier de ce projet est de faire du Musée des Abénakis un véritable lieu d’échange, de transmission et de mise en valeur de la culture abénakise. Ce projet devient donc une opportunité de créer un mouvement de mobilisation des communautés abénakises d’Odanak et de Wôlinak ainsi que des Abénakis résidants à l’extérieur de la province et aux États-Unis. Dès les premières étapes de ce projet, un processus d’innovation ouverte sera mis en place : les Abénakis et la communauté scientifique seront invités à participer activement à la conception et à la réalisation de l’exposition ; des assemblées de cuisine aux différents comités de travail en passant par la création d’une œuvre participative à l’été 2019. Cette approche mettra de l’avant les échanges et la recherche de consensus. Le Musée souhaite ainsi que cet espace devienne le lieu de rassemblement et de référence de toutes les personnes ayant une appartenance à la culture abénakise. Prévue en juin 2020, la nouvelle exposition sera accompagnée d’une programmation d’activités et d’événements permettant de découvrir et de vivre la culture abénakise.

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Les Abénakis et la MRC des Sources s’unissent pour mieux faire rayonner le Mont-Ham (In French only)

La MRC des Sources et le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki (GCNWA) tenaient le public en haleine depuis la tenue d’une mystérieuse annonce de partenariat faite le 30 octobre dernier au Parc régional du Mont-Ham. Près de huit mois plus tard, les deux organisations ont à nouveau convié invités et médias au même endroit pour mettre fin au suspense en dévoilant leurs nouveaux projets et la toute nouvelle image du Parc régional du Mont-Ham.

C’est dans un souci de mise en commun de leurs ressources, et grâce à une contribution non remboursable de 146 850 $ accordée par Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC) en vertu du l’Initiative canadienne de diversification économique des collectivités tributaires du chrysotile et à une subvention du Secrétariat aux affaires autochtones, que le GCNWA et la MRC des Sources ont décidé d’élaborer et de concrétiser un projet porteur pour leurs deux communautés.

Cette collaboration se traduit principalement sous la forme de quatre volets: la création d’un espace multifonctionnel d’interprétation de la présence abénakise sur le territoire; le développement d’un secteur d’hébergement d’inspiration autochtone; la création d’un parcours de découverte en montagne à l’aide de panneaux d’interprétation; et l’élaboration d’outils éducatifs pour les visiteurs.

Cette entente de partenariat a permis l’émergence de ce projet majeur au Parc régional, bonifiant ainsi le caractère actuel du lieu touristique tout en lui donnant une couleur autochtone. Sur place, il est déjà possible de constater plusieurs améliorations d’infrastructures aux accents abénakis. Cette mise en valeur culturelle se distingue entre autres par une nouvelle annexe –l’Espace Abénakis– que les visiteurs pourront venir découvrir dès maintenant. On la retrouve également dans chaque action de promotion grâce à la nouvelle image du Parc régional inspirée de l’étymologie du nom « waban-aki » (ou « abénakis »), qui signifie « Peuple du soleil levant ».

« Je suis très heureux d’annoncer qu’un nouveau jour vient de se lever sur le Parc régional du Mont-Ham. Dans les derniers mois, la MRC des Sources et le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki ont réalisé des actions concrètes visant à bonifier l’offre actuelle du Parc régional. Cette offre abénakise est sans conteste une valeur ajoutée à l’ensemble de l’offre touristique de la MRC des Sources et même des Cantons-de-l’Est », affirme M. Hugues Grimard, préfet de la MRC des Sources et maire de la Ville d’Asbestos.

M. Daniel G. Nolett, directeur général du Conseil des Abénakis d’Odanak

M. Denys Bernard, directeur général du Grand Conseil de la Nation Waban-Aki

Pour M. Daniel G. Nolett, directeur général du Conseil des Abénakis d’Odanak, ce partenariat est une opportunité que la nation abénakise ne pouvait refuser. « C’est un honneur pour les Abénakis de prendre part à un projet représentant fièrement leur Nation. D’autant plus que cette touche traditionnelle rend l’offre touristique unique. » Dave Bernard, directeur général du Conseil des Abénakis de Wôlinak, est tout aussi enthousiaste. « Cette collaboration a déjà des retombées positives pour le développement économique de la Nation. Maintenant que le projet est dévoilé, nous sommes très enthousiastes à l’idée de voir jusqu’où nous mènera ce partenariat. »

L’honorable Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique et responsable de DEC, a souligné sa satisfaction de voir le gouvernement du Canada participer au projet. « Nous sommes déterminés à travailler de près avec tous les ordres de gouvernement – y compris ceux représentants les peuples autochtones. C’est avec fierté que le gouvernement du Canada s’est associé à ce projet d’envergure régionale, dont le succès rejaillira sur l’ensemble de l’économie de la région, mais aussi l’économie canadienne dans son ensemble.  »

Le tout nouvel « Espace Abénakis »

L’honorable Marie-Claude Bibeau, députée de Compton-Stanstead et ministre du Développement international et de la Francophonie, se réjouit également de cette annonce. « En alliant la richesse de la culture abénakise à la beauté naturelle du Parc régional du Mont-Ham, le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki et la MRC des Sources démontrent à la fois leur dynamisme, mais aussi la valeur du travail en partenariat pour valoriser la région et ainsi favoriser son développement touristique et économique. »

Un aperçu du futur sentier Waban-Aki aménagé.

En terminant, comme le dit le slogan du Parc régional du Mont-Ham, tous ceux et celles qui désirent constater le fruit de ce nouveau partenariat sont invités à « monter pour voir | Spig8dawa wji namiha »!

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Une piscine intérieure est maintenant accessible au Gym Formule Fitness de Wôlinak (In French only)

Ce vendredi après-midi, le Conseil des Abénakis de Wôlinak inaugure officiellement l’agrandissement du Gym Formule Fitness au sein duquel on retrouve désormais une piscine intérieure chauffée ainsi qu’un spa de nage. Cette infrastructure a pu voir le jour grâce, entre autres, aux subventions accordées par le Secrétariat aux affaires autochtones (SAA) et Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC).

Les travaux d’agrandissement du Gym Formule Fitness afin d’accueillir les nouvelles installations, au coût de de 434 000$, ont débuté au août 2017. Grâce à ces travaux, les gens peuvent désormais se baigner dans une toute nouvelle piscine intérieure chauffée et tester leur performance de nageur dans un spa de nage à contre-courant.

La réalisation de ces travaux n’aurait pas pu être possible sans la collaboration financière du Secrétariat aux affaires autochtones. « Dans toute communauté, il est important d’offrir des endroits récréatifs agréables pour favoriser le sport et les loisirs afin de promouvoir des saines habitudes de vie » souligne M. Geoffrey Kelley, ministre responsable des Affaires autochtones. « Par le Fonds d’initiatives autochtones III, notre gouvernement est particulièrement fier d’appuyer ce projet puisque cette piscine viendra concrètement améliorer la qualité de vie des Abénakis et des résidents des environs tout en contribuant au renforcement du tissu social de la région. D’ailleurs, l’idée de ce projet a été développée au sein de la communauté de Wôlinak alors je tiens à féliciter tous ceux qui y ont pris part, de sa conception à sa réalisation. »

Le conseil de bande a également pu compter sur une contribution non remboursable de 175 000$ dans le cadre du Programme d’infrastructure communautaire de Canada 150 (PIC150). « Cet investissement s’inscrit dans un projet de construction communautaire visant à célébrer le 150e anniversaire du Canada. Il n’y a pas de meilleure façon de marquer ce jalon que de célébrer les lieux qui nous rassemblent, les endroits qui nous permettent de garder la forme, de nous détendre et d’établir des liens avec nos amis et nos voisins », a tenu à souligner le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique et ministre responsable de DEC, l’honorable Navdeep Bains.

« Par l’intermédiaire du Programme d’infrastructure communautaire de Canada 150, nous renforçons nos collectivités dans tout le pays afin qu’elles soient encore mieux outillées et plus dynamiques. Je suis heureux que les membres de la communauté de Wôlinak et les citoyens des municipalités avoisinantes puissent profiter de l’agrandissement et de l’amélioration du Gym Formule Fitness par l’ajout d’importantes installations sportives, telle qu’une piscine intérieure, qui auront notamment un impact positif sur leur qualité de vie », a mentionné le député Saint-Maurice — Champlain et ministre du Commerce international, François-Philippe Champagne.

« Nous sommes fiers d’offrir un tel équipement sportif aux membres de notre communauté, alors que ce genre d’installation est rare dans notre région. La nouvelle piscine intérieure et le spa de nage s’inscrivent parfaitement dans notre objectif qui est de développer les saines habitudes de vie au sein de la communauté. Ces nouvelles installations offriront également une occasion à tous les sportifs et familles des villes et villages avoisinantes de se réunir afin de faire de l’activité physique », déclare le directeur général du Conseil des Abénakis de Wôlinak, monsieur Dave Bernard.

Le chantier étant officiellement terminé, l’heure est maintenant à la découverte. La piscine ainsi que le spa de nage sont accessibles dès maintenant au Gym Formule Fitness situé au 4790 rue Mikowa, à Wôlinak. Pour connaître l’horaire complet du centre de conditionnement physique, consultez leur site web au www.formulefitness.com ou encore rendez-vous sur leur page Facebook. C’est avec une immense fierté que le Conseil des Abénakis de Wôlinak invite tous ceux et celles qui le désirent, du simple curieux au plus grand amateur de sports aquatiques,  à venir essayer leurs toutes nouvelles installations.

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Faire rayonner la Nation Waban-Aki par Le Nouvelliste (In French only)

Faire rayonner la Nation Waban-Aki

BRIGITTE TRAHAN – Le Nouvelliste

Crédit photo: Brigitte Trahan – Le Nouvelliste

Elle est directrice du bureau du Ndakinna du Grand conseil de la Nation Waban-Aki. Elle a œuvré en tant que conseillère aux Affaires autochtones au ministère de l’Éducation du Québec, à Québec, où elle a aussi fait un baccalauréat intégré en économie et en politique de même qu’une maîtrise en administration des affaires, des études qui l’ont amenée à voyager en Europe, aux États-Unis et au Pérou où elle a appris l’anglais et l’espagnol.

Suzie O’Bomsawin, 32 ans, caresse le rêve qu’on enseigne l’histoire de son peuple et des Premières Nations dans les écoles du Québec. C’est ce militantisme désireux de faire fleurir la culture et les traditions des Abénakis qui l’a incitée à quitter son emploi gouvernemental. «J’avais le désir de changer les choses», dit-elle. Cette énergie bouillonnante était toutefois difficilement conciliable avec son travail de fonctionnaire, explique-t-elle. «L’histoire de mon peuple est absente», déplore la jeune Abénakise.

Un poste sur mesure pour elle s’est alors ouvert dans sa communauté. C’est de là qu’elle pourra contribuer davantage à l’épanouissement et à la valorisation de sa culture. Malgré les profondes cicatrices laissées par les conflits historiques entre Blancs et autochtones, il reste encore une langue abénakise, des traditions, des contes et des légendes. Suzie O’Bomsawin entend bien contribuer à leur préservation.

«Il est resté plusieurs pratiques ancestrales», se réjouit-elle. Pour preuve, elle exhibe un magnifique ouvrage de vannerie en frêne et en foin d’odeur, une herbe sacrée chez les autochtones. Le foin d’odeur dégage un parfum subtil très agréable. «Ça, c’est l’odeur de chez nous», dit-elle.

«Il y a tout un travail derrière ça. C’est tout un héritage», assure-t-elle en expliquant la méthode complexe de fabrication.

«Il est aussi resté certaines cérémonies qui sont toujours pratiquées, des chants, des danses, des contes et légendes, qui font référence à la création du monde», dit-elle.

La langue a été très fragilisée avec le temps. Suzie O’Bomsawin avoue qu’elle n’en sait que des bribes, mais des efforts sont mis pour la préserver. «Je la parle plus que ma mère», précise-t-elle. «Il y a des programmes pour les enfants, dans la communauté pour apprendre la langue», dit-elle. «Je ne m’attends pas que mon fils parle l’abénakis, mais au moins qu’il ait un intérêt et une conscience que sa langue maternelle est censée être l’abénakis, pas le français.»

Suzie O’Bomsawin s’implique dans de nombreuses organisations avec l’objectif que les «Premières Nations soient sur le même pied d’égalité que les autres acteurs de la société, qu’on ait une inclusion de nos opinions, de nos connaissances, qu’on soit reconnu pour ce que nous avons», dit-elle.

On la retrouve à la présidence du conseil d’administration de la Société historique d’Odanak, qui représente le Musée des Abénakis, cofondée par son arrière-grand-père, de même que dans l’organisation Femmes autochtones du Québec, au conseil d’administration de la Sépaq, au Comité Solidarité Trois-Rivières et au conseil d’administration de la Maison de la famille Le lien de Pierreville.

Elle veut que cette inclusion ne soit pas que dans les enseignements scolaires, mais aussi au niveau culturel. «Ça s’améliore, mais il y a encore beaucoup d’éducation à faire pour défaire beaucoup de préjugés et de stéréotypes voulant que les autochtones soient dépendants de l’État, soient tous des alcooliques, des drogués, des batteurs de femmes qui vivent dans la pauvreté et qui ne veulent pas s’impliquer dans la société», dit-elle en reconnaissant qu’il y a néanmoins encore beaucoup de «désorganisation» dans certaines communautés.

L’approche du Grand Conseil Waban-Aki, dit-elle, démontre «qu’il peut y avoir une approche collaborative. On tend la main pour faire des projets. On a les compétences. On a les qualifications et on s’attend qu’il y ait une concrétisation de ces partenariats pour que ce soit gagnant-gagnant», explique-t-elle. «On fait avancer la Nation et l’on contribue au développement régional en créant de l’emploi», fait-elle valoir. «C’est une approche qui devrait continuer à être valorisée et à être mise de l’avant», estime-t-elle.

Source: https://www.lenouvelliste.ca/actualites/tete-daffiche/faire-rayonner-la-nation-waban-aki-635e16018f2441faddf71f93cff44f94

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LANCEMENT DU LIVRE “LA FORÊT DES DEUX MONDES” (In French only)

C’est ce mercredi, à la Petite Chapelle Ste-Thérèse de Wôlinak, que le Conseil des Abénakis de Wôlinak lançait officiellement le livre scientifique La forêt des deux mondes écrit par monsieur Mario Marchand, historien. Grâce à cette publication, le conseil de bande ajoute ainsi une nouvelle dimension à la diffusion de son patrimoine.

Depuis près de deux décennies, le Conseil des Abénakis de Wôlinak est associé à différents  projets de recherches scientifiques en rapport avec la mise en valeur de la culture et du patrimoine  autochtone. Qu’on se souvienne du projet  Forêt Wataban réalisé en collaboration avec des chercheurs de différentes universités et dont l’objectif visait, entres autres, à initier les élèves  des écoles primaires à  la culture traditionnelle des Autochtones. Plus récemment, avec la recherche archéologique sur le territoire des  Abénakis de Bécancour, ce sont des jeunes étudiants de Wôlinak qui ont été sensibilisés au patrimoine et à la culture de leurs ancêtres.

Pour les Abénakis, comme pour la plupart des nations algonkiennes, la forêt représente toujours  le lieu ancestral de leur culture. En s’associant à l’historien Mario Marchand, c’est un regard critique qui est porté sur l’appropriation  de la forêt par la société moderne.

L’auteur du livre n’en est pas à ses débuts comme promoteur de la culture des Premières Nations dans la région. Au cours de sa carrière,  il a participé à des documentaires et publié des articles sur l’histoire des Autochtones de la Mauricie. Par ailleurs, au service du Grand Conseil de la Nation Waban-Aki, il a réalisé une importante recherche portant sur la définition et les limites du territoire ancestral des Abénakis au Québec. De plus, tout récemment, il a été le maître d’œuvre de la transformation de  la petite chapelle de Wôlinak en centre d’interprétation consacré à l’histoire de la mission des Abénakis de  Bécancour.

Son livre,  La forêt des deux mondes,  se situe dans la mouvance de l’anthropologie historique, c’est-à-dire qu’il aborde l’histoire en considérant des enjeux de société qui demeurent d’actualité.  Les Autochtones y trouvent une place prépondérante, car en tout premier lieu c’est bien de leur histoire qu’il est question dans cette publication. Cependant, cet ouvrage scientifique s’adresse également à tous ceux qui ont un intérêt pour la forêt et pour l’histoire de la Mauricie.

Il sera possible de se procurer le livre au coût de 35$ en appelant au Conseil des Abénakis de Wôlinak (819 294-6696) ou encore, au  Grand Conseil de la Nation Waban-Aki, (819 294-1686). Le tirage du livre est cependant limité à cent exemplaires.

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Synopsis du livre La forêt des deux mondes 

La forêt des deux mondes, représentations collectives
et transformation du paysage, Algonkiens et Euro-Canadien
en Mauricie (1534 à 1934).

 

L’historien Mario Marchand s’intéresse au changement culturel et à la transformation du paysage en Mauricie. Son livre traite de l’histoire culturelle de l’environnement concernant deux imaginaires sociaux: celui des Algonkiens et celui des Euro-Canadiens. De plus, les représentations collectives de la forêt sont envisagées comme des idées, des perceptions, voire des concepts qui prennent forme dans les mentalités. La transformation du paysage, quant à elle, traduit le rapport à l’environnement de deux mondes différents, et ce, pendant près de 400 ans.

Le principal objet du livre est la forêt des Autochtones, qui en demeure le fil conducteur. En conséquence, la forêt des Allochtones n’est le plus souvent envisagée que par rapport à l’autre. Redonner aux Autochtones une parole en comparaison des écrits des Allochtones (Blancs) est au cœur de la problématique de ce livre. En effet, pour l’auteur, la parole autochtone a une valeur historique indéniable dans la mesure où elle est mise en corrélation avec les écrits de témoins qui ont côtoyé les Autochtones et qui avaient les qualités nécessaires pour décrire le monde de la forêt.

Le livre La forêt des deux mondes se situe dans la mouvance de l’anthropologie historique, c’est-à-dire qu’il aborde l’histoire en considérant des enjeux de société qui demeurent d’actualité. Les Autochtones y trouvent une place prépondérante, car en tout premier lieu c’est bien de leur histoire qu’il est question dans cette publication. Cependant, cet ouvrage scientifique s’adresse également à tous ceux et celles qui ont un intérêt pour la forêt et pour l’histoire de la Mauricie.